Laquelle ? Celle des libertariens ? Celle de Trump, Milei, Meloni ?
Au bord du gouffre y-a-t-il encore de l’espoir ?
Une chose semble certaine, les vieilles solutions ne tiennent plus. Revenir en arrière n’est plus possible.
Sortir de la crise institutionnelle, politique, et systémique nécessite du jamais fait. Contre la dérégulation totale et l’autoritarisme, comment mettre en débat et en pratique des solutions nouvelles ?
Une page se tourne,
quelle autre va s’ouvrir ?
De quelles pages s’agit-il ? Nous sommes face à une crise institutionnelle et politique d’une profondeur inédite. En fait, c’est tout le système sur lequel ont reposé nos institutions depuis la 3eme République qui devient obsolète face aux enjeux sociaux, démocratiques et écologiques. Le capitalisme ne peut plus accompagner la moindre réponse positive à ces enjeux sous peine de remettre en cause ses choix profonds : le néolibéralisme avec une pente nouvelle, le libertarianisme. Le mot crise ne veut pas dire « mauvais moment à passer » mais qui ne peut pas continuer et qui ne peut pas revenir en arrière.
Vers quoi allons-nous ? Tout dépend de qui a conscience de cette impasse et de qui met en pâture ses solutions.
Pour l’instant le capital a une longueur d’avance : le recours à l’autoritarisme et une nouvelle forme de fascisation tend à se substituer au néolibéralisme tel qu’on l’a connu. C’est le cas en Argentine, en Italie, en Russie, aux USA… et en France ?
Devant l’impossibilité d’accorder le capitalisme aux exigences populaires Macron joue un rôle personnel de plus en plus grand. Le régime parlementaire apparaît à bout de souffle. Les partis du NFP, enfermés dans la bulle qu’est la sphère institutionnelle, font au nom des intéressé/es mais sans eux comme c’est le cas depuis qu’est instauré la « démocratie représentative » et restent dans le cadre d’un aménagement vain du système sur l’air de « on fait c’qu’on peut ».
L’autoritarisme est-il compatible avec une poursuite du développement économique ? Ce n’est pas la préoccupation du capital : avec la mondialisation il tente de se redéployer dans des zones encore jugées moins risquées pour ses profits et sa domination. Ou bien il se déploie en dehors du travail et n’est plus capable d’accompagner le développement des sociétés.
Est-ce la fin de tout espoir ? La société ne porte-t-elle pas des potentialités transformatrices encore inutilisées ? Les salarié·e·s de Décathlon mettent en cause le détournement que représente le milliard de dividendes versés au groupe Mulliez qui licencie 2300 salarié·e·s. Cela nous dit qu’il peut se produire dans les tréfonds du pays, ce que le Parlement ne produit pas.
Ne peut-on pas dès maintenant cesser d’attendre d’institutions et de démarches politiques agonisantes et faire du encore jamais fait de manière à bouleverser le paysage politique ? A savoir que les luttes se donnent pour objectif de produire elles-mêmes les solutions à leurs motivations. Si cela ne règle pas tout, le rapport de forces ne serait plus le même. N’existe-t-il pour cela des potentialités que l’on pourrait faire devenir actes ?
L’équipe du Snep-Fsu 35, Adèle Tellez syndicaliste, Patrick Le Tréhondat, Pierre Zarka et Bénédicte Goussault membres de la rédaction, Antoine Guérard et Clément Senéchal militants écologistes, Patrice Leclerc d’Alternative communiste et Jean Marie Harribey économiste se sont attelés à la lourde tâche de répondre à nos questions.
Bonne lecture
Le comité de rédaction
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