Horizons d'émancipations.

Une série de dossiers. pour mieux (se) comprendre.

Ce n’est pas hors de portée

La crise de régime révèle que tout le système sur lequel repose la République (faire au nom du peuple mais à sa place) devient obsolète. Le capitalisme ne peut plus accompagner une réponse positive aux enjeux actuels sous peine de se mettre en cause. Le régime parlementaire est à bout de souffle. Pas en raison d’une répartition des sièges :  aujourd’hui, même majoritaires, les élus de droite ont des électeurs contre la politique en cours. D’où les atermoiements et un sentiment de débandade. La chute d’un gouvernement n’est plus un évènement. Reste l’autoritarisme. Déjà le 49-3.  Le but est de détruire tout ce qui est collectif, réglementations et droits et de réduire l’individu à lui-même. Et au-dessus, les puissances d’argent comme lieu de décisions. Et elles semblent hors de portée. D’où ce sentiment de vulnérabilité et que tout fout l’camp.

Pour les peuples il n’y a plus d’issue par les voies habituelles

Le PS a glorieusement obtenu qu’on répare les ascenseurs (véridique !). Le NFP montre malgré lui, qu’enfermées dans la bulle institutionnelle, les meilleures intentions s’échouent sur cette obsolescence. On évoque des groupes locaux du NFP, mais pour faire quoi ? Soutenir ses parlementaires ? On a déjà donné.  Ne serait-il pas plus efficace que ce soit « d’en bas » que se définisse l’action des parlementaires ? Et que cela forme un ensemble ?

Les neuropsychologues expliquent que devant le nouveau, les humains avancent par glissements. Il existerait entre ce que l’on sait déjà et ce que l’on ne sait pas encore, une « zone de proche développement », où le nouveau ne peut venir que comme enchaînement logique à ce que l’on savait déjà. Le pouvoir sait nous préparer ainsi à ses mauvais coups. Quand ça arrive, on dit : « ça devait finir comme ça ».

Et nous, là où nous agissons, n’avons-nous pas à investir une zone de proche développement ?

Le souci du réalisme nous enferme trop dans le cadre défini par le pouvoir : sa présentation à lui des moyens financiers. Cadre indépassable ? Les Maires Ruraux de France s’élèvent contre l’utilisation de l’argent public pour les entreprises du CAC 40 au détriment des collectivités locales. Pour défendre l’emploi, les salariés de Décathlon ne se limitent pas à dire NON. Ils mettent en lumière le détournement que représente le milliard de dividendes versé au groupe Milliez- milliard qu’ils ont contribué à produire. Tiens ? Un nouveau venu : les dividendes. Ils sont le point commun de bien des maux. Qui en fait un thème transversal pour tous ? Ce serait rassembler sur du post-capitalisme.

Redéfinir la politique et reprendre confiance en nous

Un large mouvement type Gilets Jaunes n’a-t-il pas les capacités de mettre au cœur de la vie politique un tel objectif ? Le tout est d’oser. Or le ressentiment à l’encontre de ceux qui, « en haut » ne nous écoutent pas, font leur cuisine entre eux c’est aussi du « déjà là ». D’où les initiatives citoyennes. Si je dis autogestion, je suis entendu comme un intello. Si à partir de ce « déjà là », je dis qu’il vaut mieux d’abord compter sur nous-mêmes, alors j’ouvre sur la suite : comment fait-on concrètement ? Ce qui est tenté au niveau local, ne pouvons-nous pas en faire autant pour les enjeux nationaux ? Devant chaque objectif, ne pouvons-nous pas demander aux élus du NFP de devenir porteurs des choix de « la base » ?

Ne considérons pas comme infranchissable, la frontière entre ce qui est déjà dans les têtes et ce qui n’y est pas encore. Faisons de ce franchissement notre définition de la politique. Il est urgent que la démocratie soit cet exercice du pouvoir-faire PAR le peuple. Ajoutons que définir en commun le pour soi c’est construire un lien social puissant.

Entre cet effort à fournir tout de suite et un nouveau fascisme nous n’avons guère le choix.

Pierre Zarka

81 milliards distribués en France en 2025

En France, les paiements de dividendes devraient passer d’environ 75 milliards d’euros en 2024 à environ 81 milliards d’euros en 2025, et pourraient atteindre 88 milliards d’euros en 2026, prévoit Allianz Global Investors.

Les entreprises du CAC 40 n’ont jamais autant redistribué d’argent à leurs actionnaires qu’en 2024, que ce soit sous forme de rachats d’actions ou de dividendes en numéraire (…)

Sources  : https://www.lerevenu.com

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Laquelle ? Celle des libertariens ? Celle de Trump, Milei, Meloni ? Au bord du gouffre y-a-t-il encore de l’espoir ?Une chose semble certaine, les vieilles solutions ne tiennent ...
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