Culture.

PArce qu’on ne peut pas s’émanciper sans aile !


Jeux, sports et matchs… entre aliénation et émancipation

 

Les JOP constituent un phénomène social total avec des implications et impacts à toutes les échelles (locales, nationales, mondiale). Ils mobilisent des pans entiers de la société (enjeux géopolitiques et financiers, d’organisation, acheminement et sécurité des flux, d’aménagement et construction…) et contraignent fortement la vie quotidienne (professionnelle, sociale, scolaire, culturelle, sportive et politique). La prégnance historiquement fulgurante du sport ne va pas de soi et est pleine de contradictions, dont les grands rendez-vous sportifs procèdent et qu’ils exacerbent.

1/Homo ludens : la dimension ludique est présente dans toute la diversité géo-socio-historique des communautés et sociétés. Dans beaucoup de civilisations ont existé des jeux très physiques avec des dimensions communes : symboliques et rituelles, politiques et institutionnelles, élitistes et populaires, individuelles et collectives, de performance et de compétition, de violence et de plaisir, de divertissement et de spectacle, d’intérêts financiers et économiques. Il y a bien une universalité des jeux singuliers facteurs de cohésions!

2/ Le sport : une invention occidentale récente, structurant dès le 19ème siècle quelques disciplines codifiées, avant son extension sans fin et sa mondialisation institutionnelle, médiatique et marchande. La généralisation massive du sport a produit une pratique planétaire unifiée, sous emprise idéologique occidentale et domination capitaliste, sources de servitudes volontaires à l’encontre des valeurs qu’il prétend véhiculer!

3/ JO : les fonder, ainsi que les pratiques sportives modernes, en référence aux jeux d’antan, est une escroquerie intellectuelle que les buts idéologiques et politiques proclamés par les initiateurs mêmes, les pratiques iniques du CIO et les diktats des différentes fédérations internationales contredisent! L’apolitisme face aux tensions géopolitiques permanentes et instrumentalisations politiques sous tous les régimes des JOP et grands rendez-vous mondiaux? Le sport amateur alors que sans la professionnalisation d’Etat ou du marché aucun athlète ne serait au rendez-vous? La fable du ruissellement quand l’organisation coûte toujours plus cher, déborde très largement les budgets initiaux, endette et ruine certains pays, génère de grands projets sous-utilisés, parfois à l’abandon, mais utiles aux profits? Les enjeux financiers de marchés en expansion ou en déclin déterminent l’éviction ou le rajout des disciplines! La mondovision capte de 40 à 50% des terriens aux mêmes moments, mais les épreuves sont calées en fonction de pays aux marchés les plus juteux! Avec un impact écologique catastrophique (artificialisation des sols, constructions, numérique, déplacements…), et des inepties récurrentes (stades à ciel ouvert climatisés, neige 100% artificielle, Jeux asiatiques d’hiver indoor en Arabie Saoudite)!

4/ Pratiques: dans une société du prime aux gagnants et mépris pour les perdants, le culte de la performance prévaut sur le plaisir;  l’obsession de la victoire annihile la beauté du jeu, la concurrence supplante l’émulation, la starisation du vainqueur efface tous les autres, le plus quantitatif (haut, loin, fort) occulte la qualité et la dépendance aux technologies (record trouve son origine dans le minutage de la productivité dès les premières usines)!!! Et dans un monde de malbouffe, sédentarisation urbaine et usure des corps au travail, le sport facteur de santé sublime une efficacité maximale à court terme des corps-machines dézinguant le mental et le physique des athlètes!!!

5/ Emancipation : démocratiser un champ c’est rendre ses acteurs maître de ses finalités et modalités, sa massification est juste une extension de l’incorporation au service de buts et de moyens fixés par d’autres. En l’état, à l’instar du travail et de la culture, le sport est un levier du triptyque idéologique de domination : convertir (inculquer et persuader de la pertinence et légitimité de ce qui advient), pervertir (déjouer, déformer, contrer toute tentative d’alternative), divertir (détourner de l’essentiel par une hypnose extatique devant le spectacle permanent). Seul antidote efficace : subvertir, une résistance créatrice disruptive transformant l’existant! Des pans de la culture en proie aux mêmes contradictions (cinéma, musique…) la pratiquent. Quid du sport?

Makan Rafatdjou

Travailler en période de Jeux Olympiques

Quentin, téléconseiller
Je suis téléconseiller sur l’opération JO2024. Nous gérons les questions du grand public qui nous remontent via téléphone et réseaux sociaux. La plupart des collègues sont embauchés en CDD jusqu’au 15 septembre, et les conditions à l’embauche spécifient que les congés ne peuvent
être demandés pendant les JO. Pour l’heure, la circulation pour se rendre au travail n’est pas impactée, mais il faudra voir une fois les épreuves commencées. La charge de travail est correcte grâce à un effectif suffisant et l’assistance de l’intelligence artificielle qui filtre 80% des requêtes du grand public. Reste à espérer que cela reste en l’état pendant toute la période des JO. Les thématiques abordées sont variées (sécurité, questions d’actualité, préparer sa venue…) et nous avons des instructions précises quant-à savoir comment répondre à différentes situations.

Partager sur :         
Retour en haut