Début mai, à Bruxelles, 80 000 personnes ont manifesté pour un embargo militaire et l’arrêt des échanges favorisant le génocide à Gaza. En Angleterre, des organisations de défense des droits humains tentent de bloquer les exportations de pièces fabriquées au Royaume-Uni et équipant des avions de combat américains destinés à Israël. En septembre 2024, déjà, 200 associations de la société civile en Europe avaient lancé un appel à suspendre l’accord d’association existant entre UE et Israël. On pourrait multiplier les exemples où la solidarité avec Gaza s’accompagne désormais de pressions sur les institutions pour que ces dernières prennent des mesures susceptibles d’arrêter la guerre.
C’est ce qui peut expliquer que l’Union européenne sorte enfin de sa passivité. La Commission européenne déclare réexaminer son accord d’association avec Israël. Le Royaume-Uni suspend un accord de libre-échange avec Israël. Le gouvernement espagnol accueille le 1er juin une vingtaine de pays pour envisager des sanctions et arrêter la guerre en Palestine. Les peuples doivent encore accentuer leurs pressions pour que la communauté internationale passe dès maintenant aux actes notamment en bloquant les livraisons d’armes, les accords d’association et d’échanges et en reconnaissant l’Etat palestinien. En obligeant les gouvernements à se conformer au respect des droits humains, ceux qui se mobilisent contribuent à freiner la déshumanisation et la fascisation en cours, tout en faisant l’expérience de leur capacité à peser à nouveau sur le cours des choses.
Josiane Zarka
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