L’écologie politique ne pourra réussir qu’en se liant à l’horizon du communisme. Mais ce dernier doit actualiser sa philosophie de l’histoire, en dépassant sa tradition où le développement par la domination de la nature est une clef vers l’émancipation du monde du travail.
Si la nature est transformée par les activités humaines, elle est aussi une force autonome qui s’auto-produit et est capable d’obliger les humains à adapter leurs sociétés (changement climatique, catastrophes globales).
Humains et non humains affrontent un problème commun : le capitalisme dépossède tout le vivant de ses conditions de reproduction. Le projet communiste pour sortir du Capitalocène passe donc par une unité moins conflictuelle des humains et de la Terre. Il doit donc aussi défendre les communs vivants non humains (forêt, pâturages rivières, bio diversité…)
L’auteur appelle à placer les luttes pour la réappropriation collective de la terre et des ressources naturelles au cœur du combat anticapitaliste. Les luttes environnementales refusent l’appropriation privée de la terre et des ressources, réactivant l’héritage communiste. En même temps, l’exploitation des natures supposant l’exploitation du travail, on ne peut imaginer préserver la biosphère sans combat pour l’émancipation sociale.
Ce livre donne son assise théorique à : « fin du monde et fin du mois même combat ».
Terre et capital, Pour un communisme du vivant, Paul Guillibert, Editions Amsterdam
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