En cinq chansons, Muriel Rigalski nous offre une série de clins d’œil et un regard panoramique sur l’année 67, sur fond de musique ‘folk’, guitare et chant, fidèle à la chanson française à texte. ‘Voulez-vous’ raisonne singulièrement dans note trouble époque, sorte de point de mémoire sur les décennies passées. En partage, quand la tendresse bienveillante s’invite avec ‘Tes cheveux blancs’, contestation mutine des « canons » dominants. De ces beautés qu’il est bon de rappeler sans faiblir.
La fille 67 nous envoie aux gazettes et aux pudeurs qui ne sont ni starlettes ni confinées, ado bientôt femme. ‘Le mois d’après’ nous rappelle la douleur humiliante de ne pas avoir de travail, écho à une autre production-action des zentrops (« comment ils ont inventé le chômage », voir Cerises 62).
Nous reviendrons pour ‘je n’joue pas’, Ces mots qui « font fuir tes tourments », balade un poil mélancolique sur la vie. Qui dit bien le ravissement d’une génération que nos ados devraient découvrir avec cet arôme que le temps donne à l’agglomérat des saveurs.
Le spectacle qui accompagne le disque est un autre petit régal qu’on ne peut que conseiller s’il est produit par chez vous.
Patrick Vassallo
Muriel Rigalski, La femme 67, CD, leszentrop@gmail.com, 2024, prix « libre »
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