La crise de la Covid et ses confinements n’a fait qu’aggraver le malaise des « milieux culturels », amplifier la crise de « la culture » et raviver interrogations et difficultés. Les GAFAM, les plateformes, etc. mettent en grand danger le spectacle vivant autant que la rémunération des artistes. Deux structures, avec l’appui du ministère, de la fondation Crédit coopératif et l’ONDA ont mené depuis 2018-2019 un tour de France conçu comme une recherche-action.
Le diagnostic qui en est issu croise des constats, sur lesquels Cerises la coopérative s’est exprimé à plusieurs reprises. Il interroge vivement une politique culturelle qui « renouerait avec les enjeux premiers d’une politique publique de la culture : L’émancipation individuelle et collective, au sens où l’Éducation populaire l’a posée après-guerre ». L’enquête conduite a exploré des espaces sociaux et culturels qui se réclament de cette émancipation et ébauchent des scénarii de changement.
Une première présentation, le 8 février, à la Maison des métallos a affiché complet.
Comment redéfinir la culture ? De qui, quoi, parle-t-on ? Quelle pluralité, quelles diversités, « polysémiques, hétérotopiques », transculturelles ?
De toute évidence, nous aurions tort de laisser ce débat à d’autres. Le fossé reste profond entre les classes populaires et une certaine culture « officielle » même affichant son souci des quartiers. La domination masculine sur les directions d’équipements, publics ou privés et la « gauloiserie » de bien des programmations restent prégnantes.
De cette étude et de ses suites, peut-on après les premières ébauches du collectif « culture commune » espérer un débat plus large et quelques décisions concrètes ? Pour une vraie culture des communs ?
Patrick Vassallo
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