Chlordécone, les premières plaintes, c’était il y a 16 seize ans. Et pourtant le procureur de la République a rendu un réquisitoire définitif concluant au non-lieu pour prescription !
Prescription ? Pas pour la catastrophe : l’empoisonnement des terres, des rivières, des nappes phréatiques et des humains dure, durera probablement des siècles.
Le chlordécone a été interdit aux Etats-Unis dès les années 60, en cause sa dangerosité pour les humains. 1979, l’OMS le déclare cancérogène possible. Finalement interdit en France en 1990, il demeure utilisé jusqu’en 1993 en Guadeloupe et en Guyane pour préserver les plantations dont les bananes sont consommées à 96% en « métropole ». Délicate attention seules la terre et les racines de bananiers sont contaminées.
La décision de non-lieu qui intervient 17 ans après le dépôt de la première plainte n’étonne ni les associations ni leurs avocats ni les maires des communes. Ainsi en Guadeloupe, toutes tendances, ils font front pour poursuivre le combat.
Dans la même foulée depuis l’annonce du non-lieu les organisations syndicales UGTG, CGTG, partis politiques PCG, LKP appellent à la mobilisation visant à la réparation de la catastrophe humaine sanitaire environnementale et économique.
Catherine Destom-Bottin
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