Edito.

L’Humeur de la rédaction.

La contestation (aussi) se mondialise

silhouette of people standing on field with fireworks

Qu’y a-t-il de commun entre les gouvernements espagnol, italien, anglais, belge, français, grec ? Leurs orientations politiques, leurs choix économiques et sociaux sont différents. Une chose est commune à ces pays : les mobilisations collectives sous forme de grèves, nationales ou locales, professionnelles ou interprofessionnelles, les rassemblements et manifestations de celles et ceux qui sont exploité∙es de par le système capitaliste : travailleurs et travailleuses en activité, en retraite, au chômage, en formation… Cela montre, encore une fois, que la solution à la crise du capitalisme n’est pas dans la manière de gérer celui-ci. Ni dans la gestion loyale d’institutions qui n’ont d’autre but que de perpétuer ce système.

Les mouvements sociaux, éminemment politiques, portent les germes de changements radicaux, de ruptures. Pour que cela se concrétise, pour que l’émancipation sociale devienne réalité, mettons-y toutes nos forces ; ne les gaspillons pas dans des discussions vaines, dans des joutes oratoires dont les conséquences ne font guère trembler les capitalistes. La lutte des classes existe, qu’on le veuille ou non, qu’on y participe activement ou non. Une question essentielle est de savoir sur quel terrain la mener. Nos organisations – syndicales, partidaires, associatives, culturelles – ont une responsabilité dans ces choix : où faire la politique ?

Nous citions les grèves et manifestations en Angleterre, Espagne, Italie, France, Belgique et Grèce. C’est par facilité de la proximité géographique. Mais le constat vaut au-delà de l’Europe occidentale. En Ukraine, en Iran, au Soudan, aux Etats-Unis ou en Argentine – et là encore ce ne sont que des exemples -les peuples luttent contre l’agression militaire de la Russie de Poutine ou contre des dirigeants menant des politiques théocratiques et/ou autoritaires, le prolétariat se défend, revendique, crée, organise des grèves, manifestations et autres mouvements de révolte.

Démocratie organisée par et pour la bourgeoisie, théocratie, dictature, pays militairement agressé, tout cela n’est pas égal. Bien entendu. Mais ce qui est commun c’est la capacité d’action autonome des exploité∙es, renforcée par l’évidence du lien à faire contre toutes les discriminations. C’est ce qui est porteur d’espoir de changements permettant d’abord l’amélioration des conditions de vie aujourd’hui et aussi, à partir et grâce à cela, une rupture réelle. Une révolution ? Ouh la…

Christian Mahieux

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