Cette série, sur Arte, en 6 épisodes de 50 minutes, a quelque chose de jubilatoire et renouvelle de façon enthousiasmante la question sociale sur le petit écran.
Une usine occupée, dans l’Est de la France, où se fabriquent des machines à laver. Des difficultés économiques qui « justifient » l’appel à un investisseur coréen. Une ancienne militaire, virtuose du kung-fu, déjantée et déterminée. L’occupation. Son autogestion. Des pouvoirs publics aux ordres des puissances d’argents. Les flics. Le syndicat dont on voit les limites … et les pratiques. Une tranche de vie ouvrière.
Les accents libertaires sont évidents, mais on n’y trouvera pas un anti syndicalisme virulent. Le mouvement, dans ses dialectiques, d’un groupe social qui veut sauver sa dignité, son travail. Les séquences pleines d’humours et de dialogues savoureux succèdent aux plans serrés sur les ateliers en lutte. On ne s’ennuie pas un instant. Un régal…. Où Joey Starr se fait héraut du marxisme. Citations qui ouvrent chaque épisode.
« L’Humanité » a écrit que Machine, était « une série qui s’inspire autant du penseur communiste que du « petit dragon ». Voyons-y aussi un superbe encouragement à l’autodétermination de la lutte ouvrière.
Patrick Vassallo
Machine, Thomas Bidegain, Fred Grivois 6 x 52 MN, Arte.tv, 2024
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