La fête de l’Huma aurait pu être un levier formidable pour les assemblées populaires et leur développement, la réussite des rendez-vous de lutte à la rentrée. Et patatras, c’est la querelle Ruffin-Mélenchon qui a pris la vedette, au grand contentement des médias qui y font fait la pire pub.
Deux remarques : leur débat est mal posé. Opposer les classes populaires des bourgs à celles des cités ; prôner le social, mais peu l’antiracisme ; ensorceler tout désaccord ou se complaire dans des combats de coq n’amènent rien au mouvement populaire. Pire ils divisent, aggravent des clivages souvent artificiels. Dans les quartiers populaires se battre pour un SMIC à 1600€ est aussi légitime que la non-discrimination des orientations sexuelles. Les violences policières sont dans la rue, le prolongement des violences patronales.
Les insultes et attaques qui agrémentent ce type de querelles, partout à gauche, n’a pas de sens. Sauf une mortifère obsession d’avoir raison, de nourrir, une personnalisation présidentialiste de la politique. Les dégâts provoqués par la FI et son fonctionnement sont fort dommageables. Ils grèvent l’avenir. On n’ouvrira pas l’avenir avec des grands mouvements de bateleurs martiaux mais avec une construction partagée, égalitaire et conviviale (respectueuse) de propositions politiques. Pour ici, maintenant et plus tard.
Patrick Vassallo
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