Culture.

PArce qu’on ne peut pas s’émanciper sans aile !


RAPHAËL BARONTINI ET LES ANCIENS ESCLAVES AU PANTHÉON 

Si l’exposition au Panthéon sur le colonialisme ouvre à controverses (voir article ci-contre),  Raphaël Barontini a offert une superbe galerie de tableaux avec « We could be Heroes ». Cet  artiste de Saint-Denis (93) est salué par ses concitoyen.ne.s. L’association EVT (Ensemble Vivre et Travailler), très engagée localement dans la diversité, la lutte contre les discriminations et le racisme, félicite ainsi Raphaël qui « fait entrer au Panthéon les figures des anciens esclaves. A travers ses œuvres, Raphaël rend hommage à leur valeur humaine… » Et d’ajouter : « Une fresque sensible évoque l’histoire et la mémoire des combats contre l’esclavage ». « Au son des musiques anciennes et des tam-tam, environnés de bannières et d’oriflammes multicolores… nous déambulons dans ce lieu d’excellence, le Panthéon, nous sommes la « Patrie reconnaissante » au cœur de cet édifice national. » 

Les œuvres (monumentales) de Raphaël Barontini exhument une beauté reconnaissante de ces femmes et hommes maltraités puis invisibilisés longtemps (encore,) par l’histoire « officielle ». Dans ce haut lieu de la république, quelques semaines avant l’entrée de Manouchian, le symbole montre qu’un pas en avant a été conquis. Mais la rareté de l’évènement, sa grandeur même, font ressortir le chemin qu’il reste à gagner, y compris dans la sphère artistique, pour que fasse rhizome et créolisation ce qui constitue une part névralgique de notre propre histoire. 

Jean Bellanger, Patrick Vassallo

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