On se doutait que le plan de relance de Biden aurait du mal à passer de l’effet d’annonce à la réalité
Cela se confirme ; comme trop souvent, la gauche (?) même majoritaire, se croit obligée de faire avec (ou comme) la droite.
C’est ainsi que 5 sénateurs démocrates se sont mis d’accord avec 5 sénateurs républicains, voilà le résultat :
- Le plan initial de 2250 mds de dollars est ramené à 1209 mds sur 8 ans et, sur cette enveloppe, il n’y a que 580 mds supplémentaires, le reste étant des crédits déjà prévus. On change d’échelle !
- L’investissement dans les « infrastructures humaines » a été retiré. L’accord ne porte que sur des investissements classiques. Certes, cela reste un peu Keynésien mais plus social du tout.
- Le taux de l’impôt sur les sociétés restera à 21% alors qu’il devait être porté à 28% pour faire financer le projet par les grandes fortunes. À la place, c’est la croissance générée par le plan de relance qui, en produisant du profit, augmenterait les recettes fiscales. On croirait entendre Macron, et il semble que, sans le dire, la théorie du ruissellement redevient d’actualité.
- L’accord comprend le renoncement à la transition vers les énergies renouvelables.
Certes, Biden clame qu’il ne renonce à rien, que les mesures annoncées initialement seront dans d’autres dispositifs, notamment budgétaires etc. Mais il n’est même pas acquis que ce qu’il reste de son plan sera budgété.
D’autant plus que l’aile gauche du parti démocrate menace de ne pas le suivre.…
Et les lobbies de la finance continuent de s’activer pour que la manne financière serve bien à valoriser le capital…
La nouvelle sociale-démocratie annoncée à grand coup de trompettes risque bien de n’être… qu’un effet d’annonce.
Alain Lacombe
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