La nouvelle Pac 2021 et sa certification « haute valeur environnementale » est contestée par les organisations paysanes et par une récente tribune signée de plus de 700 scientifiques jugeant au contraire que « Les petits pas de la politique agricole commune ne suffisent plus ».
Pas d’ambition bio et le Ministre français de l’agriculture qui propose de ne rien changer à la politique agricole et alimentaire. Et pourtant la précarité alimentaire a explosé, le revenu paysan est en berne, l’urgence climatique se vit quotidiennement sur les fermes.
La PAC ne sera pas bio. À la Confédération Paysanne on note que le ministre de l’agriculture, devant ses collègues européens, assume de figer les inégalités, qui voit 55% des aides aller à seulement 20% des agriculteurs. Or la revalorisation du paiement sur les premiers hectares, l’aide petite ferme et plafonnement, revendications majeures du syndicat paysan, sont des leviers fondamentaux qui développeraient l’installation et l’emploi paysan, seule façon d’avancer réellement dans la transition agroécologique et en faveur de la souveraineté alimentaire.
Crise sanitaire oblige, on parle « manger frais et local » au ministère, et pourtant… En proie aux distorsions de concurrence organisées par le Marché Unique Européen, la production fruits et légumes est parmi les plus en difficulté. Pourtant, le ministère de l’Agriculture n’introduira pas la création d’une aide couplée dédiée aux fruits et légumes dans le cadre de la future PAC. Autre exemple, d’une PAC à venir pas bio du tout. Sous le terme éco-régime, la PAC prévoit que le bio et la labellisation HVE (haute valeur environnementale) aient droit aux mêmes montants dans ces écorégimes. Hors, la HVE est bien moins exigeante que le bio . Cette labellisation n’exclut pas l’utilisation des pesticides de synthèse. La Confédération Paysane tout comme la FNAB Fédération Nationale d’Agriculture Biologique n’y voient qu’une mesure de greenwashing.
bonjour,
en matière de transition ecoloclimatique en matière alimentaire, il est établi que ce qui a le plus grand impact est la passage d’une consommation protéïque animale (ovin et bovins d’abord) à une consommation de protéines végétales (légumineuses d’abord). D’abord chez nous, pays industrialisés.
En conséquence, je suggère que soit réalisé un suivi annuel de ces consommations en France, dans l’OCDE et dans la monde.