Sanofi en pleine crise du Covid 19 affiche ses valeurs ! on ajoute à un scandale sanitaire la scandaleuse arrogance du capital décomplexé.
Fin avril, le groupe pharmaceutique distribuait 4 milliards de dividendes à ses actionnaires. Aujourd’hui, il sort sa sébile pour faire monter les enchères aux fins de définir les priorités de distribution d’un vaccin qu’il n’a pas encore. Et qu’en tous les cas il ne trouvera pas seul car Sanofi lance de multiples partenariats pour accroître ses chances de futures royalties juteuses.
La saillie honteuse de Paul Hudson son président n’est autre que l’expression de l’accord passé, entre autres, entre Sanofi et la BARDA (autorité dépendant du ministère de la santé des États-Unis), qui place les États-Unis en position de force pour imposer un chantage sanitaire à toute la planète, dans la veine de la morgue autocentré du président Trump : « America first »
De plus, le fait que Palantir (société nord-américaine gestionnaire de big data, créée par la CIA) ait signé un accord avec Sanofi pour recueillir l’ensemble des données cliniques anonymisées de Sanofi dans une grosse base de données, en vue d’en extraire des informations, renforce notre inquiétude.
Ce cri du cœur « hors sol » du président de Sanofi n’a pour seule but que de minimiser les risques liés à la recherche en allant une fois de plus à la pêche au financement public. On privatise les gains et on nationalise les pertes. Dans son collimateur l’argent publique français et européen.
Voila ce qui arrive quand les gouvernants sous-traitent leurs responsabilités de santé publique au marché financier.
Le Covid 19 est un électrochoc à l’échelle planétaires, les victimes, la souffrance des soignants et de tous ceux qui ne sont rien (pour reprendre une expression de Macron) ont compris (avec la lumière des gilets jaunes et des manifestants pour la défense du code du travail et de la retraite solidaire et intergénérationnelle …) que le monde capitaliste et néolibéral marchait sur nos têtes et gâchait notre planète. Un slogan fort raisonne dans nos têtes et dans nos cœurs : « pas de retour à l’anormal ».
La crise sanitaire mondiale impose des décisions à la hauteur des immenses problèmes sanitaires, sociaux et économiques qui vont en résulter. Le fruit du travail des chercheurs, des salariés, fiers de leur métier au service de la santé, doit conduire à mettre à disposition des traitements et des vaccins pour l’ensemble des populations partout dans le monde.
Il faut que Sanofi s’engage à ne réaliser aucun bénéfice sur le COVID-19 et à mettre dans le domaine public tous les brevets nécessaires à la mise au point d’un traitement efficace.
Nous devons également insister sur la nécessité de trouver de nouveaux adjuvants pour remplacer l’aluminium dans les vaccins, qui est source de nombreux cas de Myofascitte à macrophages. Le nouveau vaccin ne doit pas être lancé à la va vite pour générer des dividendes mais doit être trouvé pour fournir des traitements et vaccins sûrs pour les patients. Ceci est d’autant plus nécessaire que se dessine une vaccination massive indispensable.
Pour sortir de cette crise, il faut également parler des tests et l’organisation d’un confinement doit s’organiser autour de tests fiables et réalisés massivement sur l’ensemble des populations. Les tests sont également une source scientifique d’information sur la propagation du virus.
Cette annonce scandaleuse que démontre les activités santé notamment de recherche et de fabrication des médicaments et vaccins en France ou en Europe doivent être maîtrisées par la société.
Pour répondre aux exigences de santé publique, il est nécessaire que les médicaments et vaccins soient considérés comme ce qu’ils sont, des biens communs.
Le positionnement de SANOFI met en lumière les dérives de la financiarisation de la santé et l’État français doit prendre des décisions radicales pouvant aller jusqu’à la réquisition de SANOFI et à tout le moins de l’usine Famar de St Genis qui fabrique de nombreux médicaments de santé publique et qui est en liquidation judiciaire et en proie à la fermeture ou à des repreneurs véreux.
Faut-il rappeler au gouvernement français les efforts de solidarité que les citoyens font pour SANOFI en lui accordant chaque année entre 110 et 150 millions de crédit d’impôt, sans compter le remboursement des traitements via la sécurité sociale, financée par les cotisations sociales.
Cette crise a fait émerger dans la société la nécessité d’une santé publique. Sans nul doute les citoyens, les forces progressistes auront à cœur de construire et porter un projet d’avenir pour sortir la santé de cette idéologie capitaliste et financière délétère.
Bernard Dubois, syndicaliste à Sanofi
certain(s) mauvais esprit(s) remarque(nt) que les masques sont payants parce que sans cette discrimination, il n’en n’existe pas suffisamment pour chacun. C’est possible. Mais songeons que la TVA sur les masques (à 5,5%) sur x Milliards de produits à usage aussi obligatoire que l’impôt, risque de rapporter….l’équivalent, au moins, (pour mémoire, l’ISF= 4,5Mds€/an depuis 2017, soit 16MDds€, depuis 2017. Essayez, faites les calculs.