(… pour combien de temps ?)
Le spectacle vivant fut l’un des premiers impactés et sans doute l’un des derniers à pouvoir reprendre ses activités. Pendant que le théâtre, la danse, la musique envahissent nos vies confinées et numériques, les artistes et les compagnies commencent à faire leurs comptes. La crise sanitaire aura des conséquences terribles pour un secteur complexe qui mêle de fortes disparités.
Il a fallu une forte mobilisation professionnelle pour que les annulations de représentations et de concerts commencent à faire l’objet d’indemnités compensatoires qui puissent permettre de soutenir compagnies et artistes. Alors que les pétitions appellent clairement à soutenir les plus fragiles, le ministre riester préfère confier la gestion d’un fond de soutien à l’association des théâtres privés. L’annulation des grands festivals dévoilent l’écosystème qui gravite autour de ces manifestations qui mêlent souvent arts et développement local. Pourtant, au delà de cette partie émergée de l’iceberg, un nombre incalculable de festivals, vivant souvent grâce à une implication bénévole considérable auront bien du mal à passer l’année 2020. De même de nombreux artistes vivent grâce à des programmateurs non professionnels qui ne paieront aucune indemnité. Le secteur public des théâtres aura une lourde responsabilité pour ne pas laisser au bord de la route des artistes plus précarisés que jamais, au risque de tarir la source d’un foisonnement fruit de la fameuse exception culturelle française. Pour beaucoup, pour pouvoir inventer le jour d’après d’un monde culturel en quête de refondation, il faudra déjà l’atteindre encore vivant.
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