Jo est toujours à Halhul, en CisJordanie, avec ses amis Palestiniens. Ils affrontent le quotidien.
Sylvie Larue
A la coopérative Al Sanabel, les gens viennent presser leur raisin pour fabriquer du debs, une sorte de confiture de jus bouilli très longtemps. Ils viennent parfois de loin, du côté de Bethléem… C’était avant que la CisJordanie soit bouclée.
Le raisin n’attend pas… Il va falloir trouver à tous prix une solution pour le récolter et l’acheminer au marché de gros… Ai prix de longs détours par la montagne, des pistes improvisées à travers les terrasses de cultures… Chemins dangereux où les véhicules ne peuvent pas se croiser, tracteurs, voitures, camions de livraisons alimentaires, toupies de béton…
Impossible d’accéder aux vignes de R. par la route habituelle. Buttes de terre et de caillasses en travers de la rue, barrière d’acier, mirador au rond-point : le soldat nous hurle de “dégager à la maison”!
L’entrée de Hebron est bloquée par des barrières en acier. Nous sommes confinés dans Halhul.
C’est la grève générale. Tous les magasins, les ateliers sont fermés pour protester contre le verrouillage des territoires occupés et les bombardements à Gaza.
On a réussi à passer de l’autre côté de la route de l’apartheid, réservée aux colons. Au fond, le mirador
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