La coopérative de débats.

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Dans quel monde ferait-il bon  vivre ? 

Close-up of a young child with blond hair, looking curious outdoors in Syria.

Le monde dont je veux parler ce n’est pas la seule « France » car, le monde, c’est l’ensemble de tous les pays qui existent sur la planète , constitués en Etat ou non, le monde des régions, des communautés  et/ou  celui des peuples autochtones….

Ma réflexion se fera  en trois temps, à la fois sur le plan économique, sur le plan social et politique, bien que les trois soient étroitement liés.

  • Le monde dans lequel on vit
  • Celui dans lequel on voudrait vivre 
  • Comment l’atteindre.

Le monde dans lequel on vit, a  commencé, dans les temps les plus reculés, la Grèce antique y comprise et les hommes et les femmes se sont toujours  « chamaillés » pour au moins deux choses :

  • le pouvoir de dominer les autres 
  • et celui de posséder des biens matériels, des terres d’abord, puis les produits de cette terre et toutes sortes d’autres,  obtenus par des procédés découverts au fil des temps et des compétences humaines acquises.

Pour assurer à certain·es d’entre nous, la meilleure des places, au détriment des autres réduits à l’obéissance, au travail exigé, Il fallait donc avoir deux atouts essentiels la propriété et le pouvoir de domination

Mais aussi  une troisième caractéristique , laquelle  s’est faite de plus en plus prégnante au fil des temps : la domination spécifique des hommes sur les femmes, c’est à dire le patriarcat

  • Bref en raison de ces trois caractéristiques hommes et femmes se sont toujours disputés, voire tués, sinon exterminés, au cours de multiples guerres qu’on ne peut juger que « fraticides » , dont le but était essentiellement de prendre le pouvoir et la propriété à ceux qui l’avaient. ( J’écris volontairement « ceux » car c’était  essentiellement les hommes qui en étaient investis).
  • Depuis quelques années une nouvelle découverte démultiplie, sur certains aspects, les rapports entre les habitant·es de la terre. Ce sont les découvertes liées à l’internet, au numérique satellitaire et autres. Le dernier de ces «  avatars » est ce qu’on appelle « l’intelligence artificielle » qui va nous permettre de vivre dans l’immatériel le plus complet.

Cela apportera-t-il  un mieux vivre ou le contraire ?  Il est en ce moment trop tôt pour le dire mais nous ne pouvons pas faire comme si cela nexistait pas. 

  • Ne pas oublier non plus les dégâts causés par cette manière capitalistique de vivre, qui engendre  ni plus ni moins  la destruction programmée de la planète. 
  • De plus en plus de pays du Sud souffrent du réchauffement climatique et de la perte de la biodiversité ce qui les  oblige à migrer vers d’autres endroits  qu’ils et elles croient mieux adaptées…Ils et elles traversent les mers et le montagnes, y perdent leur raison d’être et de vivre….

Cest ça le monde dans lequel on vit… une catastrophe en marche, un cauchemar éveillé….sauf pour les riches, celles et ceux qui jouissent du capitalisme qui leur donne le pouvoir de la possession et  leur possible mise à labri sans risques avérés pour linstant, sauf la guerre quils et elles contribuent à nourrir.

Le monde dans lequel il ferait bon vivre devrait être un monde

  • où les êtres humains  jouiraient d’une totale égalité de droits,
  • avec des revenus qui n’engendreraient aucune difficulté matérielle ou sanitaire,
  • avec des temps de travail et
  • des temps de repos adaptés aux désirs humains du partage des plaisirs, et des émotions, tout ce que nous offre  notre environnement, notre amour du prochain,  en toute solidarité et respect des différences, ici et ailleurs.
  • Un monde où le partage et la paix seraient les seules règles de vie,
  • où le pouvoir serait exercé par  toutes et tous, du plus bas au plus haut de l’échelle, la politique étant l’affaire de toutes et tous 
  • avec la mise en place d’ une auto-organisation adéquate.
  • Où la culture serait première, la culture dans toutes ses acceptions et ses différences d’un bout à l’autre du monde, des émotions et même des hallucinations
  • Où nous n’aurions plus besoin de parler de sécurité car elle serait intrinsèque à notre vie-même.

Autrement dit un monde sans capitalisme, sans domination, ni matérielle, ni morale, ni de genre, sans racisme, bref un monde idéal , un monde qu’on pourrait qualifier comme étant celui des « bisounours » de WallDisney, sauf qu’il serait bien réel .

Ce monde-là n’est-il qu’un rêve, un beau rêve éveillé, en tous cas ce serait le contraire du cauchemar dans lequel on se réveille chaque jour un peu plus enfoncé..

Là commencent toutes les difficultés, les mystifications, les challenges, les risques, les prises en main casse-cou…les « même pas peur » …..

Car si les ennemis sont bien connus et au nombre essentiellement de trois : le capitalisme, les dominations et le patriarcat, ils s’enchevêtrent tellement entre eux qu’ils développent d’autres atteintes inadmissibles comme le « racisme », les écocides… etc… et que les cibles à atteindre finissent par être d’une nébulosité telle qu’on ne les voit qu’à travers le brouillard de la dureté de nos vies.

A première vue ce serait simple pourtant ! Mettre fin au capitalisme, aux dominations et au patriarcat. Mais les tenants de ces trois concepts ne sont pas prêts à lâcher prise et on ne peut pas décréter leur fin sine die.

Il faudra donc sattaquer aux trois en même temps . Cest  à une lutte journalière et tous azimut à laquelle il faut se préparer. Une lutte de ce genre implique que toutes et tous la mènent, chacune et chacun  là où elle/il y est confronté·e et avec des moyens différents et adaptés.
Cela suppose donc des préparatifs et des actes réfléchis par toutes et tous, qui ne peuvent que s’étaler  sur de nombreuses années. Par exemple :

  • Que les citoyen·nes se rassemblent là où ils/elles sont sujet aux mêmes emprises capitalistiques, pour mettre au point le pourquoi et le comment de ce qu’ils et elles souhaitent mettre en forme
  • Dans les entreprises
  • Dans les services publics
  • Dans le monde du spectacle et du théâtre
  • Chez les paysans
  • Chez les commerçants….
  • Dans la police et l’armée
  • Etc…
  • Que les citoyen·nes se rassemblent aussi dans les villes et les quartiers, dans les régions et les départements, avec le même but
  • Que lors de ces rassemblements aient lieu des  discussions ouvertes sur les tenants et les aboutissants  des dominations auxquelles nous sommes soumis·es et sur le  « comment s’en défaire ».
  • Tous ces groupes démocratiques devront se mettre en lien à un niveau efficace dont ils et elles seront les seul·es à déterminer le périmètre, le contenu et à décider des actions qui en découleront.

Alors seulement la lutte commencera vraiment. Elle connaîtra des hauts et des bas . Il n’est pas dit que les citoyen·nes réussissent tout de suite dans leur entreprise, d’autant qu’ils et elles auront à faire à une caractéristique nouvelle du capitalisme, dont ils et elles sont en partie ignorant·es :  tout ce qui touche à la « tech », depuis les caméras de rue jusqu’aux satellites d’espionnage et aux capteurs intra-planétaire.

 Mais il faut satteler à la tâche dès que possible . Toutes et tous  puiseront leur force dans la démocratie et les connaissances apportées par les groupes de paroles et d’actions qui formeront les fondations d’un mouvement beaucoup plus large à plusieurs étages, qui continuera à se construire au fil du temps jusqu’à ce que les trois ennemis fondamentaux désignés au début de mon texte soient éliminés ou laminés et reconnaissent que la solidarité, le partage et la démocratie permettent à tout un·e chacun·e de vivre heureuse et heureux sur une terre dont on peut prendre soin collectivement et sans excès, selon le droit qu’on aura mis en place, de manière autogestionnaire.

Combattre ces trois fléaux qui détruisent nos milieux de vie a déjà commencé.

 Les luttes syndicales du passé, 1936, 1968, 1984 et autres… sont des dates qui resteront historiques dans ce combat ainsi que la mise en place d’une bonne partie des préconisations émises par le conseil national de la Résistance, bien qu’elles n’aient  pas été suffisantes. 

La lutte que nous devons mener doit être, à la fois, individuelle et commune, en n’attendant pas le grand soir, mais en sappuyant sur toutes les expériences et les recherches qui foisonnent dans le monde, sur les « utopies concrètes » dans lesquelles se lancent des groupes et des associations, notamment dans les pays dits pauvres, comme le Rojava par exemple, mais pas que….Les ZAD en France ont ouverts des perspectives, les Soulèvements de la terre aussi…Apprenons deux et delles et

ouvrons les chantiers du monde nouveau : 

égalité, liberté, solidarité autogestionnaires !

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