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Face au monde qui vient ? Un nouvel internationalisme

Nous vivons un moment de bascule où les classes dominantes, face à la conscience montante de la finitude du monde et du défi climatique, cessent tout compromis social et politique pour pouvoir accaparer toujours plus de richesses créées.

La course à l’argent facile, la recherche de rentabilités maximales et immédiates et les difficultés même de déploiement de ses dominations font de l’autoritarisme et des politiques d’extrême droite les moyens de maintenir ses dominations. La division du peuple dans chaque nation, l’opposition des peuples par les conflits nationalistes, le racisme, la guerre servent le capitalisme aujourd’hui nu et sans autre ennemi que lui-même.

Le système capitaliste mondialisé s’engage dans une fuite en avant devant la crise climatique et les destructions écologiques. Un profond divorce s’est établi entre reproduction/accumulation du capital et aspirations des peuples et classes dominées.

Les forces de l’ombre y trouvent une agressivité renouvelée. « L’internationale noire » entend stériliser toute réflexion novatrice en s’en prenant à la pensée, à la recherche et à la culture. Elle est l’instrument du capitalisme pour maintenir sa domination.

Que ce soient pour les rapports Capital/travail, comme pour les rapports Hommes/Femmes, le libre développement des peuples, les discriminations, l’équité du commerce international ou le respect du vivant et de l’environnement la réponse ne se joue pas en dressant des frontières, en renforçant le souverainisme national, mais au contraire en développant les coopérations internationales, les coopérations entre les travailleuses et les travailleurs.

Un nouvel internationalisme est à construire. Non pas celui du passé: une internationale d’organisations et de partis nationaux, mais un mouvement internationaliste qui unit au niveau mondial les producteurs associés pour changer le système politique dominant. Un parti qui lutterait contre la guerre en luttant contre toute forme de nationalisme.

Les forces de gauche nationales n’arrivent plus à offrir une alternative crédible porteuse d’un désir nouveau d’un autre monde. Partout, ou quasiment, elles sont en échec face aux offensives d’extrême droite.

Dans notre camp social, la tentation est grande de se replier sur des terrains associatifs, locaux, semblant renoncer de fait à une ambition globale.

Retrouver un souffle qui articule de nouvelle façon les « accroches individuelles », les identités « communautaires » avec le mouvement collectif, mais aussi l’agir local et le penser mondial sont des pistes pour gagner des communs cosmopolites. Un tout indispensable sans compromis avec le capitalisme.

Peut-être que la journée du 24 mai qui vise à « décrypter ce nouveau monde qui vient » nous permettra de mieux connaître ce monde, pour mieux le transformer.

Patrice Leclerc – Patrice Vassallo

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