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Les Guerriers de l’hiver

« Ceci est un roman, cependant (…) aucun fait d’armes n’a été inventé, ni aucune anecdote. Aucun acte de bravoure n’a été exagéré. Si ces événements ont bientôt un siècle, ils nous renvoient à l’histoire actuelle et nous mettent en garde. »

Comment ne pas être intrigué par Les Guerriers de l’Hiver ? Une moisson de sélections en cette rentrée littéraire : Sélection Prix Giono, Renaudot, Un Autre Regard, Goncourt et Goncourt des lycéens, une chronique sur le blog de Grégoire Delacourt, un message de félicitations de Yasmina Khadra sur Facebook… Avant même les résultats, Norek a tout gagné.

Il faut dire que ses Guerriers de l’Hiver ont de quoi réjouir les lecteurs. Donnez-nous un roman historique, la reconstitution d’une guerre d’annexion tout ce qu’il y a de plus réelle mais oubliée des livres d’Histoire. Réveillez le goût intemporel de la littérature pour la tragédie, les héros, les légendes – celle de Simo, dit « La Mort Blanche », petit villageois inconnu mais sans le courage duquel « personne ne sait ce que l’Europe ou le monde serait aujourd’hui », un « David contre Goliath » nordique dans les paysages neigeux de la Finlande… Ajoutez enfin un style fluide, clair et violent comme le débit d’une cascade après la fonte des neiges, et tous les éléments du succès sont réunis.

Les critiques du public sont déjà élogieuses et le succès populaire au rendez-vous. Reste à savoir si ses Guerriers lui ouvriront également la reconnaissance de l’aristocratie littéraire.

Alexandra Pichardie

Olivier Norek, Les guerriers de l’Hiver, Michel Lafond, 440 p., 21,95 €.

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