Notes d'actu.

Notre récit d’un monde en mouvement.

Les ressorts de l’efficacité économique.

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Si l’on en croit Macron, le Medef, la droite et l’extrême droite, le programme du Nouveau front Populaire serait dangereux pour notre économie. Mais de qui se moque -t-on ? L’économie est d’abord une affaire de choix politique. C’est leur choix de favoriser les multinationales et de détourner l’argent public à leur profit qui a affaibli le pays !

Les causes du désastre :  Délocaliser et privatiser nos entreprises, augmenter le chômage , diminuer le pouvoir d’achat, prendre 160 milliards aux contribuables pour en faire cadeau aux multinationales sans contreparties en termes d’emploi et de contributions sociales ; renoncer à 50 milliards de recettes fiscales (suppression ISF, baisse de l’impôt sur les sociétés et de cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises, mise en place de la « flat-taxe ») ; Ce détournement de fonds s’est fait au détriment des services publics, de la santé, de l’École, de l’emploi et du pouvoir d’achat.

La force du programme du Nouveau Front Populaire, c’est de tenter d’ inverser cette logique mortifère : rendre au public ce qui a été bradé au privé. Il entend redistribuer les revenus du travail et l’argent public accaparés par les actionnaires vers les collectivités locales comme le réclame le Congrès des Maires et vers les salaires et les services publics. Ces derniers ne sont pas des coûts, ils ouvrent un cercle vertueux : l’augmentation du pouvoir d’achat des ménages permettrait de relancer la consommation et de remplir les carnets de commandes des PME. De même, en augmentant les traitements des fonctionnaires et des autres, on augmente les recettes du système de retraite. « Le déficit n’existe que parce que le gouvernement a fait le choix politique de baisser les ressources publiques», rappelle Michaël Zemmour, économiste.

Voilà au contraire une politique susceptible de relancer l’économie ! Un pays riche et développé est un pays qui dépense pour la formation, la santé, le logement, les transports…

Le programme du NFP a cependant une limite. Il reste dépendant de la logique d’accumulation du capital aujourd’hui en crise. Tôt ou tard, il faudra passer d’une logique de redistribution à l’ambition de la transformation. Cette dernière vise à modifier les objectifs et les modalités de la production, non plus pour satisfaire l’accumulation, mais des besoins démocratiquement établis. Mais, tel qu’il est, ce contrat de législature constitue un début de rupture avec les politiques néolibérales et un point d’appui pour aller plus loin.

Josiane Zarka

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