Délicieux.

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A symphony for a common man

Ce documentaire a été présenté pour une première française au festival du film politique, en janvier, à Carcassonne.

Comme ne le dit pas son titre, il détaille par le menu l’énorme mensonge qui a justifié l’intervention des Etats Unis en Irak. Il met en valeur le rôle qu’a voulu tenir envers et contre toutes les pressions, le diplomate brésilien José Bustani. Ce dernier fut le premier directeur général de l’Organisation pour l’Interdiction des Armes chimiques (OIAC). Après avoir fait conduire par des experts toutes les investigations indispensables, il voulut en rendre public le résultat négatif. Dès lors, rien ne lui fut épargné : bureau personnel farci de micros espions, menaces directes planant sur des membres de sa famille… Les promesses et menaces des représentants américains auprès d’autres délégations à l’ONU, pour obtenir les votes attendus, n’ont pas manqué. José Bustani, lui, est revenu à son autre passion. Pianiste de talent, il a abandonné la diplomatie pour l’orchestre national du Brésil. D’où le titre du film. 

Comment ne pas éprouver une sensation de malaise face à la détermination des Etats Unis de parvenir à leur fin par tous les moyens. Ce n’est, certes, pas nouveau. Mais le film qui en déroule le processus nous place devant une question cruciale : que faire pour que soit respecté le droit international. L’actualité internationale et en particulier l’agression menée contre le peuple palestinien montre que nous ne sommes pas au bout de nos peines.

Guy Ayats

Documentaire. Réalisé par José Joffily, écrit par David Meyer, Pedro Rossi, Jordana Berg, Brésil 2022. 86 minutes

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