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IA :  Du rififi dans la Silicon Valley

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Après avoir été bruyamment évincé de la direction d’Open IA, Sam Altman, créateur de Chat GPT est revenu à son poste. Selon les observateurs deux conceptions s’affrontaient au conseil d’administration : Sam Altman priorisait le développement à marche forcée de l’entreprise, sans prendre le temps d’analyser les risques associés. Les autres mettaient en avant l’évaluation des risques et la dimension éthique. Parmi les menaces de l’IA générative évoquées : L’utilisation à des fins militaires et de désinformation et le fait que ces « outils » devenus autonomes pourraient s’en prendre aux êtres humains.

Open IA a été conçue en 2015 comme une organisation à but non lucratif pour « créer une intelligence artificielle, de façon sûre et bénéfique pour l’humanité ». Mais ces principes se sont envolés avec les dix milliards de dollars investis par Microsoft, principal actionnaire de l’entreprise ? 

Ces péripéties mettent en lumière le fait qu’on ne peut pas laisser ces entreprises se réguler elles-mêmes. L’Union européenne est la première à établir une législation sur l’intelligence artificielle. Mais par crainte de « brider l’innovation », elle a surtout mis en place un système de déclarations et de certifications, avec peu de garde-fous. 

E Sadin, philosophe du techno libéralisme alerte : « La régulation telle qu’elle est mise en place cherche surtout à garantir le primat économique. Ce faisant, elle passe à côté de l’enjeu civilisationnel : « le renoncement à nos facultés les plus fondamentales et à notre responsabilité de parler à la première personne ». De même, au lieu de nommer des « groupes d’experts », les gouvernements devraient laisser s’exprimer ceux qui subissent déjà les conséquences de cette technologisation. A titre d’exemple, l’algorithme mis en place par la Caisse d’allocations familiales sert une politique de harcèlement institutionnel des plus dangereuses digne des films de Ken Loach.

Josiane Zarka

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