Délicieux.

Articles courts à déguster à tout moment.

Le réveil de l’utopie

Parfois, quand on finit un livre, on retrouve la niaque, grâce à ces intellectuels qui analysent le déjà-là à l’œuvre dans les luttes, alors que les médias mainstream essaient de nous convaincre qu’il n’y a pas d’issue autre que le néolibéralisme. Je veux parler de Jean Louis Laville et Michèle Riot-Sarcey qui dans leur livre « le réveil de l’utopie » analysent le réel avec lucidité, ce nouveau monde en gestation pour reprendre le titre du premier chapitre. Partant des différents mouvements sociaux à travers le monde dans la dernière période, l’ouvrage scrute la mise en mouvement des gens qui refusent la résignation, que ce soit à propos du dérèglement climatique ou de la démocratie vidée de son sens comme en Algérie ou au Liban. Un peu partout dans le monde et en France avec les Gilets Jaunes surgissent des pratiques émancipatrices. Les auteurs nous invitent à les entendre. La démocratie réelle est à construire dans l’entreprise dans le quartier. La démocratie est à inventer car il n’existe aucun modèle. L’utopie c’est ce qu’ont commencé à construire les Gilets Jaunes, les occupants de Notre Dame des Landes, les mexicains au Chiapas ou encore les algériens, les chiliens, et toutes celles et ceux qui ont occupé les places, espace public, lieu par excellence pour se retrouver, agir et penser l’utopie.

« Ne demande jamais ton chemin à quelqu’un qui le connaît, car tu ne pourrais pas t’égarer ! »

Daniel Rome

Le réveil de l’utopie, Jean Louis Laville et Michèle Riot-Sarcey,  Éditions de l’Atelier, Février 2020, 142 pages, 13,90 euros

Partager sur :         
Retour en haut