Au moment des hommages de masse à Tapie, ancien patron de l’OM, d’une grève tenace des éboueurs contre une augmentation drastique de leur temps de travail et du retour dans l’actualité marseillaise de l’habitat insalubre et des écoles décaties, on relira avec plaisir ce policier de François Thomazeau.
Derrière l’ombre de Marianne, secrétaire de première ligne, n’est-ce pas toute une représentation de la « société marseillaise » que nous décrit l’auteur, marseillais affirmé et fin connaisseur de sa ville. La rébellion est-elle forcément où l’on l’attendrait ? La Mer et le port peuvent-ils redonner de la beauté à des suppliques que d’aucuns prendraient pour des chantages ?
Quand un diplômé du coin croit s’atteler à une œuvre de bien public et d’intérêt général et que les petites « dégueulasseries » s’accoquinent aux manœuvres d’arrière-cour, où passe la probité ?
Mais au fond ne s’agit-il ici que de Marseille ?
Patrick Vassallo
François Thomazeau, Bonne mère, Éditions de l’écailler du sud, 2000, 168 pages, 7,47 €
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