Le Centre de tri de Vienne et les bus de Kanaky sont en grève. Laborizon dépiste les Covid Sarthois, épuise ses salariés qui menacent de faire grève et… s’ouvrent des négociations! Préavis de grève des cheminots CGT. Smart à Hambach, l’intersyndicale appelle à la grève tous les samedis de septembre. Saint-Brieuc, Laval, Pau, les hôpitaux sont en préavis de grève illimitée. Idem au conseil départemental de l’Oise, chez les chauffeurs de bus narbonnais, chez l’équipementier automobile corrézien Borg Warner, sur le réseau bus de Metz …
Grève douloureuse, après la tentative de suicide d’un collègue, pression hiérarchique, profonde souffrance au collège des Escholiers de Montpellier. Effectifs pléthoriques, classes fermées, une rentrée « grêvée » un peu partout. À l’école André Malraux de Montpellier, à Brienne-le-Château dans l’ Aube, au collège Langevin-Wallon de Blainville-sur-Orne où les enseignants débrayent deux heures « en récréation chaque jour » pour l’ouverture de deux classes. Île de France, grève au collège Plaisance de Créteil, à Viarmes, « c’est la première fois que l’on fait grève un jour de rentrée » dixit les professeurs du collège Blaise-Pascal.
Mêmes causes, mêmes grèves au collège Voltaire de Sarcelles, en primaire à Antony, aux lycées Simone-de-Beauvoir de Garges-les-Gonesse, de la Côtière à La Boisse, d’Ivry-sur-Seine, au lycée hôtelier de Chamalières …
Alors convergence des luttes ? Probablement plus …
Disons peuple pour désigner une multitude qui s’unit, désigner ce qui naît quand du lien social et de l’action politique se nourrissent réciproquement, quand cette multitude qui s’unit cherche de l’égalité dans sa diversité. Ainsi les gilets jaunes font peuple réveillant l’envie d’une société juste et libre, impropres à la récupération politique, inventeurs de formes politiques instituant l’égalité, préservant la diversité. Les danseuses de l’opéra ont fait peuple installant le diamant de leur art aux côtés des premiers de corvée. Les soignant.e.s font peuple, fourbu.e.s, qui poursuivent néanmoins leur lutte pour eux-mêmes et pour tous-tes, et s’unissent dans l’extrême diversité des métiers de santé.
D’autres aussi secouent les dominations, ils et elles sont féministes, transgenres, racisé-e-s, fraternitaires, combattants du climat aux basques des pouvoirs publics… Leurs émancipations peuvent rompre l’allitération imbécile « Le Pen, le peuple », car elles tissent une identité politique nouvelle.
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