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La révolte des étudiants de l’Université de Téhéran contre l’arbitraire

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Le 14 février, des informations ont commencé à circuler sur les réseaux sociaux concernant une recrudescence des manifestations étudiantes à Téhéran. Tout a commencé lorsque, le mercredi 12 février, Amir Mohammad Khalegi, un étudiant de 19 ans est décédé plus tard à l’hôpital suite à une agression. Immédiatement, les étudiants ont protesté contre la passivité de l’administration, face aux problèmes de sécurité. Le vendredi 14 février au soir, des étudiants se sont rassemblés. Environ 1 000 étudiants ont alors exigé la démission de la direction de l’université en raison de son « incompétence », rassemblement rapidement attaqué par la police. Après quoi les étudiants ont commencé à crier ouvertement des slogans contre la République islamique, le guide suprême Ali Khamenei et le Corps des gardiens de la révolution islamique. Après quelques heures de protestation, il est apparu que les manifestants arrêtés avaient été libérés. Le lendemain, les résidents des résidences universitaires de Téhéran se sont à nouveau rassemblés pour protester devant la bibliothèque de l’université. Les tensions sociales, économiques et politiques exacerbées créent une situation explosive où toute atteinte à la population peut dégénérer.  Le régime traversé par ses propres tensions et dissensions le sait, il a peur, et essaie de jongler entre modération et répression. Il est à noter que quelques heures auparavant, les responsables des résidences avaient annoncé leur démission, que le Président de l’Université a dû déclarer sa solidarité avec les étudiants et que les autorités ont reconnu le manque de sécurité dans l’un des lieux les plus surveillés de la capitale. Un comble !

Patrick Le Tréhondat

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