Délicieux.

Articles courts à déguster à tout moment.

La muse rouge

Les années 20 (du XX° siècle), communistes et anars s’affrontent aux exactions royalistes. Les empires coloniaux commencent à se désagréger. Des clandestins de l’Internationale affluent vers Paris. Les grèves se succèdent, les « coups » aux colonies aussi…

Sur ce fond volcanique, le peuple de Paris reconstruit sa vie, la Première Guerre Mondiale est déjà loin. Venus de région, de jeunes prolos tentent leur chance. Artisans et ouvriers d’ateliers peuplent les rues des quartiers populaires, de République à Belleville, où prostituées et boîtes animent les nuits parisiennes.

Ancien poilu, Victor Dessange arrive à la Crim’ en venant de la Mondaine. Le voici confronté à la mort d’un dignitaire chinois, une affaire dans les affaires ? Puis à plusieurs meurtres qui nous évoquent la République de Weimar, les comités syndicalistes révolutionnaires ou des entreprises coloniales au Congo. Amedeo, lui, migre d’Afrique pour chercher la réussite – ou le salut. Comme ces lingots d’or volés au Maroc.

Le Prix du Quai des Orfèvres 2022 était mérité pour ce polar rythmé, agréablement écrit, dans lequel « se battre contre la misère, on ne renonce jamais ».

Patrick Vassallo

Véronique de Haas, La muse rouge, Fayard, 2012, poche, 445 pages, 8€ 

Partager sur :         
Retour en haut