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Cérémonies d’ouverture : une claque monumentale aux idéologies nauséabondes et mortifères

Donald Trump, Viktor Orban, Elon Musk, Erdogan ont eu du mal à s’en remettre. Les télévisions SNRT au Maroc, NBC aux Etats-Unis n’ont pas diffusé entièrement la cérémonie. L’extrême droite en France était en PLS….

Toutes les polémiques autour de la prestation de Philippe Katerine, Dionysos des temps modernes, ou de celle d’Aya Nakamura accompagnée de la garde Républicaine (excusez du peu…), les attaques odieuses contre Barbara Butch, DJ féministe, militante LGBTQI+ sont en même temps le signe de l’audace de la cérémonie et de la violence de forces réactionnaires bien réelles.

Bernard Arnaud ne s’est pas plaint du contenu de la cérémonie d’ouverture. Principal sponsor des JO, il sait saisir ce qui avance dans la société française et l’omniprésence des marques de son groupe, notamment Louis Vuitton et Dior, lui assure une reconnaissance et une valorisation de son image sans précédent.

On peut citer la prestation du groupe métal français Gojira, mondialement connu, dont les membres sont originaires des Landes, fervents défenseurs de Sea Sheperd, auteurs de paroles engagées sur le thème de l’écologie et qui ont mis en valeur la Révolution Française avec la chanteuse lyrique Marie Viotti (on aurait bien-sûr préféré voir une mise en scène de l’abolition des privilèges plutôt que Marie-Antoinette guillotinée…), l’hommage aux combats des femmes – Olympe de Gouges, Louise Michel, Gisèle Halimi, Simone de Beauvoir -, l’hommage aux travailleurs des chantiers de Notre Dame, et aux créateurs de la vasque Olympique ou du cheval d’argent métallique qui galopait sur la Seine, la formidable interprétation de Juliette Armanet de la chanson de John Lennon « Imagine », symbole de paix, d’antimilitarisme et même d’anticapitalisme (dixit un journaliste pendant le spectacle !), l’interprétation de la Marseillaise par la mezzo-soprano Axelle Saint-Cirel ou celle de Guillaume Diop, premier danseur étoile métis de l’Opéra de Paris.

Des corps racisés, queers, gros, qui se jouent des normes de genre, mis en valeur tout au long du spectacle, aux corps des artistes et athlètes de la cérémonie des JOP, c’est toute la diversité et la revendication d’égalité qui ont été mises en valeur.

Entre récupération par les forces du capital et valorisation des acquis des luttes contre les discriminations, repérons les points d’appui pour nos combats.

Sylvie Larue

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