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1ère leçon du Front populaire : la révocation des élus

group of women wearing white and black shirts

La question du droit à la révocation des élus est une revendication démocratique exprimée par les mouvements sociaux, de la Commune de Paris aux mouvements des Gilets jaunes. Dés ses premiers jours le Nouveau Front populaire a mis en application cette revendication « à l’insu de son plein gré ». Un de ses candidats, Adrien Quatennens, investi par la France insoumise, a dû se retirer sous la pression des mouvements féministes. Condamné en 2022 pour violences conjugales, il ne pouvait pas représenter le Front populaire qui réclame, notamment, dans son programme l’adoption d’ « une loi intégrale pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles en portant le budget à 2,6 milliards d’euros comme demandé par les associations ». Cette incursion des mouvements féministes dans le Front populaire, et directement dans son mode de fonctionnement, est de bon augure. Elle indique ce que doit être la relation entre les directions des partis qui composent le Front populaire et les mouvements à la base. Ce sont ces derniers qui doivent contrôler et décider de la marche à suivre. Autant, aujourd’hui, dans la campagne électorale que demain, vis-à-vis d’un gouvernement Front populaire. La période qui nous sépare du 7 juillet est déjà un moment crucial à cet égard. Les comités du Front populaire qui apparaissent doivent devenir les instances de décision de la campagne électorale. Tant de son contenu que de sa forme. Les mouvements féministes ont ouvert la voie !

Partrick Le Tréhondat

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1 réflexion sur “1ère leçon du Front populaire : la révocation des élus”

  1. Dans l’article auquel j’entends répondre et donner mon point de vue, l’auteur joint deux choses ;
    l’une, le combat politique pour la possible révocation des élus, et l’autre, l’affaire Quatennens et sa renonciation à briguer un poste de député.
    Cette vieille revendication pour ceux qui se font représenter, d’avoir la possibilité de révoquer celui qui les représente lorsqu’ils estiment qu’il n’accomplit pas correctement sa mission, est juste et nécessaire pour éviter de sombrer dans la captation du pouvoir par une minorité comme on la constate régulièrement. Mais évidemment pour qu’une telle disposition fonctionne sans quelle soit détournée de son but (améliorer la représentation), il faudrait que sa mise en place soit précise et scrupuleuse car le moindre détail peut la pervertir.
    Et à ce propos la comparaison (ou plutôt l’assimilation), faite par l’auteur de l’article, avec le renoncement d’Adrien Quatennens à une candidature aux législatives est un exemple de confusion.
    Sans même considérer, l’exactitude et la justesse de ce qu’on reproche à ce monsieur, ou l’impact de ses liens avec Jean-Luc Mélenchon, il faut regarder qui a agit et en quelle mesure les personnes en question auraient un rapport de représentation avec M. Quatennens. Et c’est là que le bas blesse dans l’analyse de l’auteur. A priori, et si l’on est attentif, les seuls personnes qui puissent légitimement revendiquer un droit de révocation ce sont les électeurs de la circonscription. En l’occurrence, il ne semble pas que ce soit le cas, ou tout au moins tous ne se sont pas manifestés ou prononcés dans ce sens, d’ailleurs leurs avis n’a pas été recueillis de manière formelle. Au contraire, soumettre sa candidature à l’expression des urnes aurait été un bon moyen de permettre aux électeurs de le révoquer ou non, mais on a fait le contraire…
    Finalement, je dirais que l’auteur lui même démontre que cette situation n’est pas l’application du droit de révocation. En effet, il écrit : « … Un de ses candidats, Adrien Quatennens, investi par la France insoumise, a dû se retirer sous la pression des mouvements féministes… ». Ce qui signifie qu’une action de lobbying a été exercé par des mouvements féministes. Au contraire de lui, je ne pense pas que soumettre des organisations politiques ou syndicales à du lobbying soit de bonne augure pour la démocratie, et peu importe qu’il s’agisse d’une cause juste tel le féminisme. Il semble aussi d’ailleurs dans cette affaire que les médias (dont on sait sous quelle influence ils sont) ont fait acte de lobbying en l’exposant plus que largement, alors même qu’ils ont été assez peu bavard sur la candidature de Jérôme Cahuzac à laquelle « l’extrême centre » n’oppose pas de candidat…
    Laissons le lobbying aux capitalistes, néolibéraux et autres malfaisants, et battons nous avec nos armes, ceux qui découlent de nos valeurs.
    J’ajouterai qu’une proposition de candidature de la part d’un partis devrait, dans une logique de fonctionnement démocratique, être validée par les adhérents de ce même partis (à un niveau local ou général). En l’occurrence, j’ignore si ça a été le cas et si le partis en question fonctionne réellement démocratiquement, vu que je n’en suis pas et n’en aie jamais été adhérent…

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