Gouverner/moucharder ?

Gouverner, moucharder?
En utilisant des “redevables” Macron tient solidement ses subordonné(e)s les plus proches et au-delà, jusqu’aux dernières nominations au Conseil Constitutionnel (2021). Ce sont les modes de pression, de gouvernance, du gangstérisme : du chantage à la délation, via les “indiscrétions” livrées, anonymement, à la presse. Ces modes sont sous-tendus par la Peur. Il n’a pas lancé la mode : souvenons nous des rapports très ambigus qu’eurent avec le monarque, François Villon ou Giorgione, suite à des affaires de meurtre. Le type de délinquance est, certes, différent : Villon a risqué la corde, mais le mode de chantage par le monarque, reste le même : “de Feu et de Sang”, dirait le personnage de Jérôme Lindon. Les services régaliens annexes pourraient peut-être nous rappeler comment et où, Khadafi, lui maître chanteur potentiel, a été éliminé en secret, au lieu d’être l’objet d’un procès public. Nicolas Bousquet, chef de la Milice de Pétain a conservé un fichier détaillé jusqu’à sa mort. F.Mitterrand, qui lui fut proche, avait comme règle de nommer un doublon à chacun de ses ministres ( Roland Dumas alias Talleyrand). Sarkozy avait tracé un chemin voisin, avec la mise en place du “plaider coupable” anglo-saxon et Rachida Dati qui déshabilla la magistrature en fermant différents Parquets. Déshabillage dont résultat fut de retarder encore davantage toutes les procédures pénales, délinquance fiscale et Big Pharma inclus (Mediator, 15 ans de procédures pour plusieurs centaines de morts).
Contrairement aux engagements pris, le “verrou de Bercy” est maintenu. Ce “verrou” permet de négocier avec Bercy une fraude fiscale établie judiciairement. Le fraudeur, alors menacé d’emprisonnement, devient pleinement débiteur du Ministère. Le fraudeur peut devenir le “client” de Bercy. En droit romain un client est un esclave affranchi. Sa vie entière, il reste redevable à son ex-maître, de sa libération. Les condamnés à la prison avec sursis, bénéficient des accommodements du sursis. Leur recyclage devient alors possible jusqu’au Conseil Constitutionnel, voire à sa présidence avec retraite ad hoc. Macron n’a fait que reprendre, mezzo voce, cette petite musique, plus cool que le meurtre en direct par des polices parallèles {services annexes) pour la période précédente (1958, 1981) : affaire Boulin ou Ben Barka. La QUESTION demeure:
En quoi ces intrigues de Cour {Néron/Sénèque, assassinat du Duc de Berry) concernent­ elles les citoyens de la République ? En rien ?
SI. Ces intrigues étant à cent lieues de leurs préoccupations, elles éloignent les citoyens des urnes, stérilisant le suffrage universel.