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L’EXTRÊME DROITE ? DÉJÀ LÀ ….

Il n’y a pas deux extrêmes droites :
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L’une, ces bandes d’extrême droite qui multiplient les actions punitives visant migrants, Arabes et musulmans.
. L’autre, l’extrême droite en habits du dimanche qui banalise la haine par le fantasme du grand remplacement, le rejet de tout ce qui est égalitaire.
C’est la même extrême droite, juste un partage des tâches entre l’une, en treillis-batte de baseball-poings américains, etl’autre, habillée en grand-mère.

Réponse, le grand silence ?

Dans le sillage de Le Pen, une extrême droite en tenue de combat porte la violence contre la diversité de notre peuple, pour faire comprendre aux musulman·es, aux Arabes, aux immigré·es ou à leurs descendant·es qu’ils doivent partir, même s’ils sont français.

Une extrême droite de rue

Les faits tragiques sont exploités par des bandes d’extrême droite qui passent à l’action violente, comme à Romans-sur-Isère.
D’autres événements sont agressés, comme le match France-Maroc, ou l’installation de centres d’accueil de migrant·es à Callac et à Saint-Brevin, ou encore des manifestations de solidarité avec la Palestine.

Activisme d’agression 

Supplétifs de la police lors des révoltes provoquées par la mort du jeune Nahel, les activistes défilent lors d’un rassemblement néofasciste dans les rues de Paris, agressent un maire solidaire des migrant·es, attaquent une librairie libertaire à Lyon ou une marche pour la fierté lesbienne, et multiplient les agressions à l’Université.

Avons-nous honte de notre passé antifasciste ?

Peu ou pas de réaction face à cette extrême droite. Autant que notre histoire, nos mots nous embarrassent-ils ? fascisme, chemises brunes, néonazis, racisme … Mais en haut, les approbations sont sans complexe, chez Ciotti entre autres.
Et le préfet à Nice, qui  interdit contre le droit toute manifestation de solidarité avec les Palestinien·nes.

« L’islamisme » est le seul danger nommé par le président du Sénat et la présidente de l’Assemblée nationale dans leur récent appel à une marche « pour la République et contre l’antisémitisme ». La juste cause de la lutte contre l’antisémitisme a été embarquée dans un combat contre un seul et même ennemi, celui que l’extrême droite cible, les musulman.es, arabes, africaines, migrant.es.

L’extrême droite est parvenue à placer son obsession au centre du débat public, « le grand remplacement » … Grâce aux complaisances de gouvernants successifs qui cèdent à ces propagandes mortifères autant qu’ils se dérobent face aux urgences sociales, écologiques et démocratiques.

L’extrême droite a réussi à donner au « grand remplacement » une force politique active, violente, et promeut cette nouvelle idéologie raciste. Cette idéologie meurtrière est un appel explicite à chasser le  musulman, l’arabe, l’africain ou le migrant.

Le mouvement de Zemmour-Bolloré, dont le nom Reconquête est un appel à chasser de la France une partie de son peuple, incarne un péril autrement grave.

Fruit de la banalisation

Dans une division de travail avantageant l’ascension de Le Pen, cette libération d’un racisme idéologique jusqu’à la violence extrême est le fruit de la normalisation politique et médiatique de l’extrême droite.

Il n’est pas trop tard : les forces associatives, syndicales et politiques ont à construire un rempart contre cette déferlante qui paraît comme inéluctable à beaucoup.

Il n’est pas trop tard : rassemblons-nous autour de la défense de l’égalité face au bloc de l’inégalité, qui nous entraîne dans une guerre de l’humanité contre elle-même.

Mais il y a urgence.

Jean Gersin

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