Edito.

L’Humeur de la rédaction.

Le futur commence tout de suite

50 organisations, associations, syndicats, partis, traversent le pays pour exiger un budget de la Sécu permettant de couvrir à 100% les besoins. Elles prennent l’initiative AVANT le vote au Parlement. A l’offensive et pas après-coup. Elles pointent que la Sécu repose sur : de chacun selon ses moyens à chacun selon ses besoins. Pointés aussi les profits et les revenus financiers ; pas seulement ceux du travail. Le texte évoque « la reprise en main démocratique de la Sécu » comme objectif. Quel pas franchir maintenant pour gagner ?

 147 milliards s’évadent en dividendes sans cotiser. Nous pouvons y puiser les ressources nécessaires. Ne devrions-nous pas brandir cet objectif avant le débat au parlement pour en faire un objet d’affrontement incontournable ? Les organisations parlent de « reprise en main démocratique », comment l’obtenir ? En la réclamant seulement, ou en forgeant des solutions pour que le mouvement devienne un acteur qui impose ses capacités à gérer la Sécu ?

Et le dérèglement climatique ? Là aussi comment dépasser la protestation, faire grandir des solutions urgentes ? Ne peut-on pas se donner le pouvoir d’arrêter les forages de la croûte glaciaire qui rapportent notamment à la BNP ? Mettre en cause la course effrénée à l’énergie fossile dont Shell et Total sont des chantres ? De stopper la privatisation de l’électricité et du dépeçage d’EDF ?  De relocaliser les productions et de relancer le fret ferroviaire comme leviers anti-pollution ? Tout cela est conditionné par la mise en cause de la course aux dividendes, véritable moteur du système prédateur.

S’en prendre au cœur du système peut devenir le dénominateur commun à toutes les luttes : coût de la vie, emploi, logement, études…Chacune conserve ce qu’elle est mais toutes se heurtent au même verrou. On pense trop qu’être concret serait d’en rester à l’énoncé de ce qui ne va pas. Peut-être avons-nous trop l’habitude de renvoyer les clés du devenir commun dans un temps lointain ou d’en confier l’évocation aux prochaines élections. Être concrets et efficaces n’implique pas de coller à la réalité mais de partir de la réalité pour dégager des réponses à la fois immédiates et efficaces. Peut-il y avoir une efficacité qui ne s’attaque pas aux causes ? La réponse la plus urgente est dans le post-capitalisme qui n’est plus alors de l’ordre d’un avenir lointain et abstrait mais de l’immédiateté. Cela nous a manqué pour les retraites.

Pierre Zarka

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1 réflexion sur “Le futur commence tout de suite”

  1. Dans les années 85/88 la Ville de l Ile St Denis (93) après plusieurs années de procès et d’expertises a pu établir que les canalisations d’alimentation de la Ville n’avaient pas été renouvelées depuis 1904. Rappeler sans cesse le pourcentage d’eau perdue à cause des fuites = à 20% du volume total, distribué. Bien pire , je crois que les bassines et bien proche de Vittel ou Nestlé. Il me semble bien me souvenir que les Ordonnances de Colbert, constamment validées depuis 1680, avaient établi que le sous/sol appartient au Roi comme l’Estran , au bord de la mer. Il semble que ces Ordonnances qui restent valides pour l’Estran, aient été abolies pour le sous/sol. Par qui et quand?
    Merci pour cette information.

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