L’association RED – Rencontres Et Débats – accueillait à Saint Jean Brévelay le 17 juin dernier le poète Francis Combes autour d’une délicieuse problématique : « Humour et Poésie ».
Audacieux pour ce petit bourg morbihannais qui compte 2800 habitants, modestes pour la plupart. Quarante huit d’entre eux sont venus débattre avec le poète.
Audacieux, car à Saint Jean Brévelay comme ailleurs, pour beaucoup de gens, la poésie est une affaire de spécialistes, de gens distingués et parfois même un peu précieux. Beaucoup, aussi, continuent de penser que « les chants désespérés sont les chants les plus beaux », comme l’écrit Musset dans son poème sur le Pélican.
Mais de tout temps, Francis Combes l’a expliqué, des poètes ont aussi su s’amuser, sourire, rire et se moquer. Et de citer Aristophane, les auteurs latins d’épigrammes, Rabelais, Hugo, Rimbaud ou le Breton Tristan Corbière. Cela continue de plus belle au XXème siècle avec les poèmes de Robert Desnos, de Raymond Queneau ou Boris Vian, qui le prouvent allègrement, qu’ils soient gais ou qu’ils rient jaune …
Évidemment Prévert était convoqué ! N’est-ce pas lui qui écrivait « l’œil était dans la bombe et regardait tout le monde » ? Ou « dans l’église, il y a quelque chose qui cloche » ?
Francis Combes en a cité plusieurs autres, parfois inattendus mais célèbres comme Aragon, Guillevic, natif de Saint Jean Brévelay, ou encore René Char.
L’invité du jour est de cette espèce de poètes pour qui ce n’est pas parce que le monde n’est pas rose qu’il faut être morose. Il a la critique heureuse et partageuse, l’auditoire a apprécié.
Parmi les nombreux poèmes cités, se comptaient quelques-uns des poèmes de son dernier recueil intitulé : « Si les symptômes persistent, consultez un poète ». On peut y lire :
« Sauvez un arbre, mangez un castor ! »
Catherine Destom Bottin
https://projection-publique.com/…/pourquoi-ce-qua-dit…/
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