LES MÊMES CAUSES PRODUISENT LES MÊMES EFFETS
Une banque américaine a fait faillite, la Silicon Valley Bank (SVB) suivie par le crédit suisse sauvé par l’UBS ainsi qu’une autre banque américaine « First Republic ». SVB avait acheté beaucoup de bons du trésor américain à une période où les taux d’intérêt étaient très bas. Pour récupérer des liquidités dont ils avaient besoin, ils ont dû les vendre sans pouvoir attendre, mais comme les taux ont beaucoup augmenté (6 augmentations de la FED en quelques mois), les cours des bons ont beaucoup baissé, la SVB a subi des pertes très importantes et une ruée bancaire dès que les déposants ont su les difficultés. La valeur des titres publics (bons et obligations du Trésor) sur les marchés financiers varie en sens inverse des taux d’intérêt. Supposons un bon de 100 dollars avec taux d’intérêt de 1% à son émission. Il va rapporter à son détenteur 1 dollar. Ce bon fait l’objet d’échanges sur le marché financier. Si par la suite la Banque centrale relève ses taux à 5%, les nouveaux bons du Trésor de 100 dollars émis par l’État vont rapporter 5 dollars à leurs acquéreurs. Ceux qui détiennent des anciens bons rémunérés à 1% vont se débarrasser de leurs anciens titres pour en acquérir des nouveaux plus rémunérateurs, ce qui va entraîner une baisse de la valeur des anciens bons, l’offre de ces titres étant supérieure à la demande. Le risque de contagion est très fort car les marchés financiers et bancaires sont interconnectés en temps réel. Après la crise financière de 2008 pas grand-chose n’a été mis en place pour éviter ces crises financières à répétition car les détenteurs de capitaux veulent beaucoup de cash très rapidement.
Daniel Rome
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