Notes d'actu.

Notre récit d’un monde en mouvement.

Montée des tensions au Sahara Occidental

                                                                     

C’est un ancien conflit resté sans solution depuis le cessez le feu décidé en 1991 entre le Maroc occupant cette ancienne colonie espagnole et le Front Polisario favorable à son indépendance, choix qui devait aboutir conformément au droit des peuples à disposer d’eux mêmes, lors d’un referendum prévu pour 1992. Depuis le Maroc a bloqué le processus et entrepris une colonisation de peuplement de ce territoire. Cette occupation a été considérée comme illégale par divers organismes internationaux, mais, depuis, les soutiens diplomatiques en faveur du Maroc ont augmenté même de la part de certains pays arabes. De fait le Maroc contrôle et administre environ 80 % du territoire, et le Front Polisario 20 % derrière une longue ceinture. La mission de l’ONU pour le contrôle du référendum est présente sur place mais ne joue de fait aucun rôle.

Le 13 Novembre la zone tampon de Guerguerat en dehors du territoire occupé a fait l’objet d’une forte incursion militaire de la part du Maroc qui en a chassé des manifestant.e.s bloquant des camions pour empêcher des exportations jugées illégales en présence de forces sahraouies. Les militaires marocains sont restés sur place et, depuis, le cessez feu a été rompu et des escarmouches sporadiques ont lieu le long de la « frontière ». Mais ce qui est le plus inquiétant c’est qu’il semblerait que Mohamed VI fort d’une situation qui lui parait favorable tant sur le plan régional avec l’affaiblissement de l’Algérie qu’international, envisagerait sérieusement de « régler » une fois pour tout le problème de ce territoire y compris militairement. Les prochaines semaines devraient montrer si cette solution parfaitement contraire au droit international et pouvant mettre la région à feux et à sang sera réellement choisie.

Alors que lors de l’incident du 13 Novembre la diplomatie française s’est placée du côté du Maroc, nous devons réaffirmer notre entière solidarité avec le peuple sahraoui.

Henri Mermé

Partager sur :         
Retour en haut