Certains sont là depuis des années, avec ou sans leur famille, ils sont nombreux à travailler. On en a même vu beaucoup en « premières lignes » durant le confinement… Pourtant ils sont invisibles aux yeux de l’administration qui se refuse à les reconnaître par l’attribution d’un titre de séjour. Donc ils sont là… et ne sont pas là. Et à tous moment, un incident, une faute de conduite, un contrôle inopiné et ils peuvent être envoyés en Centre de rétention avant expulsion. L’angoisse permanente, quoi !
Mais à un moment, « Y’en a marre », l’un de leurs mots d’ordre scandés sur les manifs. Parce que ces gens-là, Monsieur, ils manifestent. Ils sont conscients des risques qu’ils prennent, mais ils y vont. Après le succès des actes 1 (le 30 mai) et 2 (le 20 juin) un peu partout en France, ils ont décidé de traverser toute la France, du Sud-Est, du Sud-Ouest, de l’Ouest, du Nord et de l’Est. Rien que ça.
La particularité de cette marche est qu’elle a été décidée par les collectifs de sans-papiers des grandes villes en toute autonomie, les associations et organisations habituelles de soutien ont simplement été conviées à les soutenir pour les questions administratives et de logistique.
Autre élément intéressant : l’internationalisation de la mobilisation. Une coordination transnationale a été mise en place avec des migrants dans une petite dizaine de pays en Europe et dans le bassin méditerranéen.
Les premiers à partir ont été ceux des collectifs de sans-papiers de Marseille et de Montpellier. Ils sont sur la route depuis le 19 septembre. Ils rallieront Paris le 17 octobre.
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