Délicieux.

Articles courts à déguster à tout moment.

Des communistes en situation coloniale (1920-1939) : l’Algérie lutte et espère

Éloïse Dreure traite de la naissance de la fédération algérienne de la Section française de l’Internationale communiste (SFIC), qui donna naissance au Parti Communiste algérien en 1936, et de ses difficultés à mêler les revendications sociales de classe et les aspirations nationales algériennes du fait des séparations imposées par le régime de l’indigénat et la culture coloniale.

Le Parti Communiste Français est tout jeune, mais son l’influence s’étend déjà à l’Algérie colonisée, les militants rejoignant massivement la IIIe Internationale lors du congrès de Tours.

Presque tous appartiennent à la population européenne majoritairement française de la colonie. Les voici devant adopter la ligne résolument anticolonialiste de l’Internationale communiste. À leur lutte pour l’indépendance de l’Algérie s’opposent leurs propres résistances mentales, nourries de l’idéologie coloniale et de leur position privilégiée au sein de la colonie. Aux barrières de classe se superpose celle de la « race ». Cependant, le recrutement de militants issus de la population colonisée est une volonté de l’Internationale communiste et participe de la politisation de cette population. Les communistes s’inscrivent ainsi dans ce qui constitue les prémices du mouvement de libération nationale et entrent en contact avec les nationalistes algériens.

Catherine Destom-Bottin

Des communistes en situation coloniale (1920-1939) : l’Algérie lutte et espère, Éloïse Dreure, Editions universitaires de Dijon, 2024, 320 p., 23 €

Partager sur :         
Retour en haut