L’élection de Trump marque un nouveau cran dans la montée du fascisme. Ses choix pour les membres de son gouvernement montrent clairement qu’il entend taper fort : dézingage de l’État par Elon Musk, obscurantisme à la santé, du catch américain pour l’éducation, etc. A Paris, Sarko, peaufine son antiwokisme en tapant sur les profs, et les grands capitalistes d’extrême droite-de Bolloré à Arnaud- s’emparent d’une des premières écoles de journalisme… Les libéraux, de Pécresse à Kasbarian, avancent décomplexés. Leur morve antipopulaire cache mal à goût renforcé de la financiarisation et du droit divin du mérite.
Du côté du peuple et de sa militance, on sent poindre une lassitude (profs, RATP, SNCF…) que la colère agricole et le refus des licenciements commencent à exprimer.
La crédibilité de Trump est largement liée à sa violence, reflet des frustrations des milieux populaires, confortant la représentation « western » d’une culture yankee. On peut sans nul doute le qualifier de « lumpen capitalisme ». Car le capitalisme mondialisé a CHOISI le fascisme et les régimes autoritaires comme recours face à SA crise. Il n’a plus de marges pour tenter de calmer les colères populaires… Draghi, à sa façon, le confirme pour le continent européen. L’entêtement poutinien aussi.
La gauche reste poussive.
A l’Assemblée nationale, on a travaillé et entendu des propositions intéressantes, vite jetées au panier, cependant. Et après ? En vase clos, comment avancer ? Que peuvent les élu·e·s tout seuls ? Les assemblées et comité du NFP, sur le terrain, n’ont d’autre choix que de se développer, d’étendre leur action au-delà des circonscriptions législatives, de s’emparer du budget, de la santé, de l’éducation, de l’agriculture et l’alimentation ; de la lutte contre l’extrême-droite.
L’affaire n’est pas gagnée. On nous dit trop souvent que c’est à la présidentielle qu’on va gagner. Que les partis n’ont qu’à … (s’unir, présenter un·e candidat·e unique, relayer les luttes, etc.). Mais de moins en moins de personnes y croient. Et pour cause ! L’action collective, ne peut en rester à la protestation : les « je-nous-ils et elles » de la chose publique n’est-ce pas incontournable pour désirer être une autre société ?
Faire commun de chez soi à l’autre « bout » de la planète.
Attendre c’est céder.
Tenter c’est s’aider.
Patrick Vassallo
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