Délicieux.

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Une année difficile

Cela commence par une sévère critique de la surconsommation. Puis on glisse très vite vers la dénonciation du surendettement et du rôle des banques. Albert et Bruno se retrouvent surendettés en quête d’une solution qui leur permettrait de respirer un peu. Alors qu’ils se voient perdus, leur chemin croise celui de jeunes militants écolos. Ils commencent à intégrer leur mouvement, davantage pour les chips et la bière qu’ils offrent que pour l’action politique. Mais au fil du temps, quelque chose s’inverse. Les écolos nous sont montrés sympathiques, ardents et malgré leur refus de la consommation, vivant à l’abri du besoin. Ce sont les deux compères qui, poussés par la gravité de leur situation, conduisent les actions à prendre un caractère plus social et plus radical. De ce fait, les écolos élargissent le champ de leur action et leur nouvelle radicalisation ne va pas sans entraîner des hésitations parmi eux. Au moment où la mode des forces réactionnaires est de tenter d’assimiler radicalité et terrorisme, ce film est au cœur de l’actualité, d’autant que l’on a droit à une succession de Présidents de la République au même discours. Le tout nous est raconté sur le ton d’une comédie, trépidante, au rythme élevé avec des acteur(trice)s investi/es. La politique semble une fois de plus de retour dans le cinéma. Voir ce film, c’est joindre l’utile à un bon moment.

Pierre Zarka

Une année difficile, mise en scène Eric Toledano et Olivier Nakache, avec Pio Marmaï, Jonathan Cohen, Noémie Merlant, Mathieu Amalric, Grégoire Leprince-Ringuet, Luàna Bajrami, Sandrine Briard, Margot Bancilhon 

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