Edito.

L’Humeur de la rédaction.

Capitalisme, crise de la mondialisation, menaces de guerre

Depuis 40 ans on nous présente la mondialisation (lire globalisation capitaliste) comme LA solution d’un capitalisme moderne. Une fuite en avant qui fait système. L’ancien chancelier allemand (de gauche ?) Schröder se retrouve à la tête de Gazprom, Total campe en Russie.

Depuis rien ne va plus : la politique du « zéro stock » et les ruptures d’approvisionnements, la financiarisation, le pillage des fonds public, la pénurie de main d’œuvre, la crise de la productivité minent l’économie réelle : multiplication des dépendances en matière d’énergie, de semi-conducteurs câblages électriques. On a « délégué » 80% de la production de « métaux rares » pour numérique, (polluants), à la Chine et l’ampleur du confinement en Chine met cette production mondiale en panne. Conséquence : pénuries et augmentations pharamineuses des prix des matériaux. Le Covid et la guerre en Ukraine ne sont que des révélateurs des démantèlements sauvages. Des 2018 des mesures de protection annonçaient la crise. Relocalisons disent certains. Le FMI s’y oppose et appelle à diversifier les fournisseurs (Gaz de Schiste made in US). Ce dérèglement de la mondialisation capitaliste ne peut qu’aggraver une mise en concurrence plus aiguë. L’exacerbation des guerres économiques (USA-Chine pour les puces électroniques) et la réorganisation de la machine mondiale ne peuvent qu’entraîner tensions géopolitiques et tensions sociales. L’inflation n’est pas un problème monétaire, c’est une des conséquences de ces dérèglements. Le grand patronat bloque les salaires soi-disant pour limiter l’inflation due à la hausse des prix.

Mais l’acceptation est-elle durable surtout quand on sait que les dividendes versés par le CAC 40 (près de 90 Milliards d’Euros soit plus de 20%  par rapport à  l’an passé),  les revenus du PDG de Peugeot, et les aides publiques  battent tous les records ?

Les capitalistes du monde peuvent en arriver à songer à  la guerre comme fuite en avant pour 3 raisons: lutte de dominations, paix sociale gagnée par la peur de la guerre et le fait qu’après il faut reconstruire : la reconstruction de l’Irak par les pays qui l’avaient rasé avait « relancé leur économie ».

Que nous reste-t-il ? Le poids de l’opinion publique. Sans rien retirer de la valeur des Vietnamiens, c’est sur le terrain de l’opinion mondiale que les USA sont sortis vaincus du Vietnam.  Penser les actions comme porteuses d’une logique dégagée de la course folle au profit, appuyée sur les besoins humains, la solidarité planétaire, c’est aussi le moyen d’imposer la Paix à l’OTAN et aux Poutine. Réclamer que partout la politique et la négociation se substituent aux armes est un moyen de rétrécir les marges de manœuvre du capitalisme.

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