Féministes anticapitalistes antiracistes et inclusives et en grève féministe le 8 mars
La coordination féministe est née de la collaboration de plusieurs collectifs, assemblées et associations en avril 2020, autour de l’envie de partager un mouvement féministe fort, indépendant des partis politiques et des syndicats et qui décentre le traitement médiatique et politique des seuls mouvements parisiens.
En janvier 2022 ont eu lieu des premières rencontres, qui ont regroupé une centaine de collectifs. Ces rencontres ont permis de dégager deux pistes de travail : la volonté de construire un mouvement féministe de masse anticapitaliste antiraciste et inclusif et celle de faire de la grève féministe du 8 mars 2023 une grève féministe de masse !
Une année de construction devrait nous permettre de développer sur l’ensemble du territoire des cadres d’auto-organisation féministe, de proposer aux militant-e-s féministes de nous rejoindre, de construire des ponts avec les syndicats.
Pour nous, la grève féministe doit permettre la convergence de toutes les luttes ainsi que la convergence des réalités et préoccupations des femmes et minorité de gens qui sont exploités et opprimés dans la société mais ça ne s’organise pas dans des groupes militants. L’objectif est de faire converger la société dans son ensemble en travaillant collectivement à la grève du travail productif et reproductif.
Dans ce sens, la grève féministe est un processus, une construction quotidienne. Le mouvement féministe doit saturer l’espace public comme le saturent actuellement les discours néolibéraux, le racisme, la misogynie, la présence quotidienne de l’extrême droite dans les médias. Et pour que ce processus aboutisse, nous devons, comme au Chili, apparaître comme une alternative crédible et quotidienne !
Une des dimensions importantes est de permettre à toutes les personnes en grande situation d’oppression de pouvoir faire entendre leurs revendications, de pouvoir formuler depuis la spécificité des revendications pour permettre des changements pour la globalité. Nous devons permettre une prise de conscience de ce lien entre particuliers et globalité, entre les oppressions et l’exploitation, insuffler la nécessité d’un changement radical qui nécessite d’agir. Pour cela, nous nous sommes donnés quelques étapes. D’abord nous appelons à construire le 8 mars de cette année : ce n’est pas parce que nous pensons construire pendant un an que nous faisons l’économie de nous mobiliser dés à présent !
Ensuite, nous organisons les prochaines rencontres féministes en juillet pour nous former, continuer de nous connaître, nous rencontrer et surtout faire le point sur la préparation de la grève féministe du 8 mars 2023.
Arya Meroni et Fanny Hermant, membres de la coordination féministe.
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