Une famille a perdu la plupart des siens à Auschwitz en 1942. Début 2003 au milieu des cartes de vœux, une carte postale : au verso l’opéra Garnier au dos les noms des 4 aïeuls. Aucune signature… énigmatique. Alors la mère aidée plus tard par sa fille, auteure du livre, vont mener l’enquête pour dénouer ce mystère. Ce roman retrace l’histoire d’une famille juive née en Russie. Elle fuit les pogroms, s’installe en Lettonie puis avec la montée du nazisme s’installe en Palestine. Elle décide de venir en France car c’est la patrie des droits, et là-bas au moins les juifs seront protégés et la vie sera plus réjouissante qu’en Palestine. Alors nous suivons avec beaucoup de minutie et une belle écriture cette famille qui fait preuve de beaucoup de naïveté quant aux intentions de l’administration française à l’égard des juifs. Ce roman se lit comme un « polar » avec le suspens où alternent le récit du passé et du présent. L’auteure oblige le lecteur à construire des hypothèses : mais qui donc a bien pu envoyer cette carte postale 61 ans après ?? La surprise n’est que plus grande quand la mère et la fille découvrent enfin la vérité.
Daniel Rome
La carte postale, Anne Berest, Éditions Grasset, août 2021, 512 pages, 24 euros
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