40 ans après : la grande marche des sidérurgistes et l’achèvement de l’industrie française. L’’apparition de « groupes autonomes » pour casser les manifs. Le tournant mitterrandien de la rigueur. La marche pour l’égalité…
Avec ce 3ème volet du triptyque consacré aux identités (gauloises) et aux amnésies (coloniales), Alice Carré et Margaux Eskenazi nous proposent près de 3 heures d’un spectacle parfois succulent, qui suscite le rire à plusieurs moments, mais qui livre quelques interrogations non moins essentielles au mouvement ouvrier, à l’évolution de la société (la réapparition du fascisme en France n’est pas la moindre) et à la transformation du monde. La charge politique est rude. Mais exacte. SOS racisme, Mauroy (puis Hollande), Le Pen et le FN, l’espoir et la désillusion, …. Et le lent travail de sape qui s’insinue ainsi dans des trajectoires personnelles. Les renoncements. Individuels ou collectifs.
Ce spectacle mériterait l’attention des générations « montantes », à qui l’on a appris la pensée unique, le libéralisme triomphant et l’abattement des utopies.
1983 a-t-elle été une année charnière ? Ce débat reste ouvert, tout comme l’alternative renoncement ou renversement. A ne pas rater !
Patrick Vassallo
1983, Alice Carré et Margaux Eskenazi, en tournée début 2023
https://www.theatre-contemporain.net/spectacles/1983/lesdates
A lire également
Les invisibles
« Retour à Heillange »
Monsieur