Dans le dossier de Cerises[2] de novembre 2024, Lydie Porée attirait notre attention sur l’importance de l’éducation à la vie affective et sexuelle, un outil majeur de la lutte contre le patriarcat.
Le programme EVARS, discuté et finalement validé à l’unanimité par le Conseil supérieur de l’Éducation, avait fait l’objet de critiques car en recul sous les coups de butoir des forces réactionnaires, notamment sur les questions liées à l’orientation sexuelle, à l’identité de genre et aux personnes LGBTQUIA+.
Des amendements ont permis de remettre les points essentiels dans le programme et de ne laisser aucun point d’appui aux parents qui voudraient soustraire leurs enfants aux séquences d’éducation prévues dans les établissements, ce qui pouvait être le cas dans la précédente mouture.
Depuis 2001, trois heures de cours d’éducation à la sexualité doivent être programmées chaque année. Selon une étude du CSEE, seuls 15 % des élèves y ont accès.
Les personnels qui s’en emparent (enseignant·e·s, infimier·e·.s) sont souvent des militant·e·s féministes conscient·e·s des enjeux. Violences sexuelles, incestes, exposition aux images pornographiques, actes LGBTphobes, les enfants doivent être protégés et l’Éducation Nationale doit jouer son rôle.
Engrangeons et valorisons chaque victoire contre les idées réactionnaires, chaque pas de plus vers l’émancipation.
Sylvie Larue
[1] Éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle
[2] https://ceriseslacooperative.info/2024/11/08/leducation-a-la-vie-affective-et-sexuelle-un-outil-majeur-de-la-lutte-contre-le-patriarcat/
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