Notes d'actu.

Notre récit d’un monde en mouvement.

Ce n’est qu’un début, amplifions les débats

Les médias ont mis en avant une recrudescence des plans de licenciements ces dernières semaines. Effectivement, de telles annonces ont été faites, dans des grands groupes, et cela concerne des milliers de personnes. Mais ne perdons pas de vue que cette réalité existe tout au long de l’année, même quand cela ne fait pas « l’actualité ». Il parait que c’est la loi naturelle de l’offre et de la demande : « les patrons ne peuvent pas faire autrement, il faut s’adapter ».

Bien sûr que les choses pourraient être différentes. Il faudrait pour cela poser sans cesse la question de la captation par les profiteurs, les actionnaires, les patrons, des richesses produites par la masse de la population, par les travailleuses et les travailleurs. Alors arriverait une autre question essentielle : produire ? Mais produire quoi ? Pour quoi ? Comment ?

Ces sujets ne sont pas nouveaux. Depuis bien longtemps, il est des collectifs militants qui les mettent en avant. Mais ce n’est pas suffisamment présent dans les discussions quotidiennes, dans les priorités des organisations syndicales, par exemple. L’urgence du quotidien pèse, et c’est bien normal. Il n’y a pas de leçon à donner à celles et ceux qui résistent, luttent, organisent notre classe sociale, sans répit. Ça n’empêche pas d’attirer l’attention : pour dépasser les batailles défensives, il faut prendre l’offensive. Lapalissade ? Peut-être, mais pour que ça ne reste pas lettre morte, il est nécessaire de créer les conditions de cette offensive ouvrière. Lier bataille pour l’emploi et écologie, lutte contre les licenciements et reconversion, c’est possible mais c’est une tâche de longue haleine. Dans l’urgence des pertes d’emploi et de la désertification des territoires, il est souvent trop tard pour entamer de telles réflexions. Il arrive parfois que des expériences naissent, porteuses de reconversion écologique, d’organisation et de sens du travail différents : il faut les soutenir !

La grève que préparent les cheminotes et les cheminots, qui démarrera le 11 décembre au soir porte sur des sujets qu’on pourrait dire classiques : conditions de travail, service public, rémunération… Mais ce que les fédérations syndicales CGT, UNSA, SUD-Rail et CFDT, et les grévistes, défendent c’est aussi la nécessité de rompre avec le développement du transport routier de marchandises pour prioriser des modes plus écologiques, plus sûrs, plus bénéfiques tous et toutes, notamment le ferroviaire. Ce n’est qu’un début poursuivons…

Christian Mahieux

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