Quand Cerises évoque la nécessité de s’en prendre aux profits du capital, on pourrait penser qu’il s’agit d’un dogme loin de l’actualité. Eh bien regardons-y.
L’Espagne a créé une taxe sur les grandes fortunes pour les exercices 2022 et 2023, la Grande Bretagne travailliste ou Kamala Harris aux USA envisagent de taxer les très grandes fortunes et d’agir contre leur fraude fiscale. En Italie pour Melloni, il s’agit de doubler l’impôt des compagnies étrangères afin de favoriser les entreprises italiennes. Et l’UE sous l’égide de l’OCDE vise un taux d’imposition des multinationales de 15% !
Que se passe-t-il ?
Les forces les plus réactionnaires sont conscientes d’une formidable contradiction : il y a 3000 milliardaires sur la planète. La croissance de leur fortune est exponentielle. Elle dépasse les 13% du PIB mondial. L’absence de rentrées entraîne de lourds déficits et baisse des moyens des états y compris pour faire face au désordre écologique. Le coût social est un affaissement des services assurés au public. Et les cadeaux fiscaux pour être dit-on attractifs n’empêchent pas les délocalisations. Politique qui touche non seulement les plus pauvres mais l’ensemble des populations. Difficile de continuer à faire comme si….
Les propositions sont pourtant « gentilles » : un impôt de 2% sur les 3000 plus grosses fortunes apporterait 180 à 230 milliards d’Euros – ce taux d’imposition resterait plus faible que pour les PME. Mais la question de principe est posée. Oh discrètement ; si elle devenait trop publique, quid de la retraite, des services publics, du Smic ? Est-ce pour cela que Macron se fait si discret sur la question ? Peut-être que syndicats, NFP, associations pourraient s’engouffrer dans la brèche.
Pierre Zarka
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