Kidnappée à la nation Comorienne, Mayotte, 101e département français vit entre répression, brutalité policière et institutionnelle que pointent du doigt des rapporteurs onusiens et le conseil de l’Europe.
Mayotte, 376 km² et 300 000 habitants : 84 % d’entre eux « vivent » sous le seuil de pauvreté (14% en « métropole »).
Mayotte département… mais Mayotte ou l’empêchement à la citoyenneté ! Pour 100 000 habitants il y a 10 avocats contre 103 en France hexagonale. La quasi-totalité de la population est éligible à l’aide juridictionnelle mais il n’y a qu’un seul poste de greffier pour toute demande de cet ordre.
Misère, impossibilité matérielle, le droit, les droits, se diluent dans l’immense précarité de la population.
Le gouvernement Macron s’appuie sur des élus locaux ultra droite, et des milices armées acharnées à faire des Comoriens les boucs émissaires des difficultés économiques, sociales et sociétales taraudant l’île. Son ministre (intérieur et outre-mer), Gérard Darmanin, a lancé une terrible opération de destruction des habitations dans les quartiers les plus miséreux de l’île du 22 Avril au 17 juin 2023. Des centaines de policiers, gendarmes, CRS matraques en mains et armes à feu chargées, sont missionnés à l’expulsion des « étrangers », le plus souvent comoriens, et à la destruction de milliers de logements « informels ». Dans ces logements des familles vivent parfois depuis des décennies. Depuis fin 2020 plus de 1800 habitations détruites ont concerné plus de 8500 personnes. Darmanin vient d’entreprendre une opération du même ordre, l’ampleur et la barbarie en plus.
Ainsi, après l’école, nombre de mineurs plus nombreux encore se retrouveront sans logement, ignorant où sont leurs parents si au hasard de sa chasse aux humains, la mère patrie leur aura infligé éloignements expéditifs, illégaux, inhumains.
La France place ainsi des mineurs en situation de vulnérabilité et de danger intolérable. Elle organise des déplacements forcés de populations dans un même territoire, se rendant passible de crime contre l’humanité selon l’article 7 du Statut de Rome dont elle est signataire.
Catherine Destom-Bottin
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