Culture.

PArce qu’on ne peut pas s’émanciper sans aile !


États généraux du Off d’Avignon : de la concertation à la révolution ?

L’annulation du festival d’Avignon n’aura sans doute que peu d’impact sur les éditions futures de cette manifestation d’envergure mondiale fortement soutenue par les pouvoirs publics. Son petit frère, le Off, a lui été plongé dans un abîme de questionnements. Cette manifestation est le point de rendez-vous de toute une profession et l’on peut y découvrir plus de 1600 spectacles joués chaque jour dans des centaines de théâtres ! Année après année, la fièvre fondatrice des précurseurs a laissé place aux marchands, et si des alternatives se cherchent et s’inventent, la profession commence à souhaiter à voix haute la fin de cette foire où les climatisations, les producteurs parisiens et les vendeurs de glace sont les seuls gagnants d’une loterie tragique ! Les États généraux du Off souhaitent refonder le festival de la cave au grenier. Les premiers échanges parlent du plafonnement des prix de locations de salles, d’une priorité faite à la création, d’un soutien aux compagnies… L’heure est semble-t-il à la soif de régulation. Il apparaît également évident que pour sauver le Off de sa croissance exponentielle, il faudra inventer d’autres lieux pour valoriser les créations et ne plus laisser Avignon Off être un passage obligé (et souvent mortel) pour les compagnies de toute la France.

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