Horizons d'émancipations.

Une série de dossiers. pour mieux (se) comprendre.

Points communs.

Dossier “Territoires et alternatives démocratiques”

L’organisation actuelle des territoires masque la mise en place de nouveaux pouvoirs  plus  difficiles à identifier et de plus en plus à l’abri des exigences des citoyens…” (lire ici la suite du Prologue au dossier “Territoires et alternatives démocratiques”)

Ces pages ont un point commun : elles heurtent la normalité du système représentatif. Il est remarquable que ce commun vienne aussi bien de « sachants », d’élus que de « simples » citoyens. Évidemment, ils ont été choisis sur cette base afin de faire suite au numéro de février de Cerises

Si l’on rapproche ces textes d’expérimentations locales de plus en plus nombreuses (plus de 130 en France), des mises en coopératives, des coordinations des mouvements sociaux, des Gilets Jaunes, des « manifs » sur le climat, c’est la verticalité de la représentativité qui est en cause. Nous sommes devant ce paradoxe : la vie exige de la socialisation à l’échelle de la planète et ce qui est pensé comme efficace -y compris parmi des forces démocratiques- relève de la verticalité. Dès lors, tout se passe « en haut » sans que l’on sache bien où est cet en haut.  Mais le nouveau qui pousse vers d’autres rapports sociaux est le rejet de cet héritage. Que concevoir alors à la place si ce n’est une redéfinition complète de la citoyenneté ? C’est-à-dire d’être pleinement sujet de son propre devenir et du devenir commun. Le comment est à construire. Le risque est d’opposer un « faire » qui s’ancre à juste titre « en bas » et une pensée qui serait par essence dogmatique, loin du réel. Or, s’il n’y a pas de pensée sans un faire qui commence à changer la place occupée dans la société et donc de fait commence à s’attaquer à ses structures et il n’y pas davantage de faire sans un minimum d’élaboration -n’ayons pas peur du mot- théorique.

Sans doute la suite est de faire converger toute revendication et attente vers cet enjeu : devenir ensemble force de pouvoirs. Il est temps de faire passer l’action politique en dehors des logiques représentatives. Si 60 millions de citoyens n’iront jamais tous ensemble à l’Assemblée nationale, ils peuvent inventer une démocratie dont le fonctionnement permet de maîtriser les actes de leurs porte-parole, afin que ce soient les assemblées locales qui aient le premier et le dernier mot.

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